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Writer's pictureSylvain Lupari

Parallel Worlds Dimensional (2021) (FR)

Updated: Sep 20, 2022

C'est comme un livre où l'intensité et le magnétisme augmentent de chapitre en chapitre, gardant toujours le meilleur pour la fin

1 Ether 4:57

2 Dimensional 6:21

3 Day of Dissonance 4:09

4 A Serge Story 4:59

5 Automelody 3:45

6 Alienation 4:32

7 Harmonic Deviation 6:16

8 Liberation 8:16

9 Walking Alone 6:01

(CD/LP/DDL 49:16)

(Analog Modular EM)

Ether débute DIMENSIONAL avec une montée tonale où les sons éclosent comme des pigments sur une toile vierge. Leurs bourdonnements mécaniques étendent une masse ambiante. C'est comme la découverte d'un atome qui prend son expansion dans un tube trop étroit, obligeant sa masse à s'entendre avec une appréhension d'explosion tellement elle est devenue compacte et intense. On dirait même qu'elle se perce autour des 3 minutes laissant des billes érupter. Elles tintent et résonnent dans cette fascinante impression que Ether met de la pression pour finalement s'éteindre en sourdine. Ça aurait pu être autre chose, puisque l'art de la musique électronique modulaire n'a aucune frontières. Ce dernier album du Parallel Worlds de propose une dizaine de titres réalisés entièrement sur le système Eurorack et le Serge modular. Les titres ici sont des forces brutes de l'imagination d'un créateur à la poursuite de ses racines.

Des bips et une ligne d'oscillations avec langage électronique sont les balbutiements du rythme ambiant de Dimensional. Ces éléments tournent en boucles sur une ligne de basse-pulsations statiques. D'autres éléments se greffent, comme des couinements organiques et des éléments percussifs qui stabilisent une structure rythmique. Ce maillage de sons batifolent sur la réflexion des boucles qui deviennent des formes kaléidoscopiques clignotantes alors que les bruits organiques deviennent source de ricanement en arrière-plan. Encore une fois, ça peut-être autres choses… et ça fond dans l'oreilles. Day of Dissonance impose une présence cinématographique avec une ouverture sur fond océanique où les vents azurés se fondent dans la grande bouche de fascinantes oscillations où des miettes de sons se mettent à frissonner. Au point de vue musical ça donne un délicat mouvement spasmodique dont le staccato fomente une vision ténébreuse. L'ensemble des sons créent une rimette d'un genre Halloween Covid-19 avec nos oreilles scrutant une lugubre ruelle sonore. Du pur Bakis Sirros! A Serge Story nait des effets d'une bille roulant et errant sur une escalier à multiple paliers. Elle atterrie dans un endroit lugubre où le plancher et ses vibrations forgent un lit de réverbérations où les gouttes d'eau, attirées par la tonalité de la bille, sortent des fondations afin d'offrir un concerto pour billes qui se perd dans des wooshh où ricane une dernière bille se faisant décortiqué. Ça re vient à ce que j'écrivais plus haut…

Décrire Automelody ça revient à dire que de vents creux et de wooshh se forme une mélodie vampirique qui étend ses tentacules de charmes en d'oblongs mouvement spiralés qui se lovent tout autour de vous. Prismatique et ambiant! Lent et envoûtant, Harmonic Deviation est un superbe mouvement très Berlin School inspiré par Edgar Froese. C'est sans doute possible le joyau de DIMENSIONAL et le genre de titre à faire partie d'une compilation. Libération n'est pas en reste et pourrait tout aussi bien faire partie d’une compilation intitulé coup génial! Le titre s'impose dès ses premières mesures avec des battements têtus qui résonnent et bourdonnent dans les ambiance d'une usine à frayeur. Devenus désordonnés, les battements s'émiettent en multiples éléments percussifs appelés à disparaître alors qu'une onde de réverbérations hante les lieux. Des gouttes de sons se forment et dansent afin de réanimer le premier mouvement percussif de Libération. À ce niveau, le titre s'ouvre comme une faune psychédélique avec une baisse dans son intensité pour rebondir dans un vrai rythme-roi et ases sujets percussifs virevoltant tout autour. Ce brillant album de Parallel Worlds se termine avec Walking Alone et sa mélodie jouée sur un piano dans une ambiance de folie passagère où les notes du piano se mettent à dérailler pour se regrouper dans une ambiance qui dépeint ce couloir sans fin où l'on court et court afin d'échapper à sa folie nocturne lorsque le rêve devient cauchemar.

Ces 9 titres de Bakis Sirros dans DIMENSIONAL n'arriveront jamais à expliquer tout le génie du musicien Grec qui année après années, et ce peu importe le label, réussit à créer de toutes pièces des rythmes et mélodies qui ne s'expliquent pas mais qui doivent être entendus. Ce nouvel album disponible tant en vinyle qu'en CD manufacturé et en téléchargement est comme un livre où l'intensité et le magnétisme s'accroit de chapitre en chapitre, gardant toujours le meilleur pour la fin. DIMENSIONAL! Une histoire à entendre de Ether à Walking Alone

Sylvain Lupari (10/03/21) ****½*

Disponible au Móatún 7 Music Bandcamp

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