“C'est une expérience sonore assez particulière qui devrait certainement plaira aux inconditionnels d'une musicale sans formes de mouvement”
1 The Landscapeeater (fast one) 5:40
2 Catsrawl 6:33
3 The Chimera Sleeps 11:28
4 The Chimera Dreams 11:37
5 Abiogenese 7:06
6 The Shy Sine Singer 5:13
7 The Landscapeeater (slow one) 24:08
(CD-r/DDL 71:45) (V.F.)
(Abstracted and experimental EM)
L'univers de Pete Farn en est un d'expérimentations soniques où son concepteur, Peter Schaefer, traverse les frontières de l'imaginaire avec des albums concepts qui frisent souvent des univers d'illusions où le bruit prône sous toutes formes d'harmonies et d'ambiances musicales. Après un album sur la vie organique et biosphérique des forêts flottantes, Pete Farn imagine maintenant la vie d'animaux dont l'existence n’a jamais été scientifiquement prouvée ou bien qui sont tout simplement associés au royaume de l'imagination. Et ça mes amis, Pete Farn en a plein les deux hémisphères. Le problème! Ça prend des bons voisins, une blonde très compréhensive car on ne peut écouter CRYPTIDS – BIOSPHERES Vol. 2 dans un casque d'écoute, à moins de vouloir sombrer dans une forme de psychose sonique.
Des souffles creux ouvrent les entrailles de cet album. Des souffles qui semblent humains et qui débouchent vers The Landscapeeater et de ses bruits organiques qui paraissent être une forme de dialecte pour espèces inconnues. Ambigües et multi dimensionnels, les univers de Pete Farn sont sujets aux interprétations aussi multiples que les oreilles, hasardeuses faut dire, qui les domptent. Les gargouillis et les pas que l'on entend peuvent provenir de diverses espèces tant terrestres qu'extra-terrestres. Comme ici où on dirait qu'ils complotent dans une grotte. Sur Catsrawl, ces gargouillis sont imprégnés d'un dialecte glauque où diverses formes de vie aux apparences inimaginables croassent sous une nuée de couches flottantes dont l'amoncellement forme un étrange concert pour grillons aux chants rauques. À date, il y a une certaine musicalité. Après? C'est moins certain et il faut aimer les expérimentations soniques expérimentales…ou le bruit. The Chimera Sleeps est un long passage où les bruits blancs se perdent dans leurs échos métalliques. C'est un peu dur pour les oreilles et les voisins ont demandé quel genre de bibitte infestait mon condo. C'est agaçant et les oreilles en prennent un coup. Bien que plus doux, The Chimera Dreams déploie une vie sans formes qui se termine dans le même cauchemar sonique que The Chimera Sleeps.
Et ainsi vont les 36 prochaines minutes de CRYPTIDS – BIOSPHERES Vol. 2; une expérience sonique sans vie, même si elle dépeint une vie que l'on peine à imaginer tant la sonorité est parfois assassine. C'est pour amateurs d'expérimentations sonores. Mais j'ai trouvé ça très difficile à ingérer.
Sylvain Lupari (14/09/13) *****
Disponible au SynGate Luna Bandcamp
Comments