top of page
Writer's pictureSylvain Lupari

PHROZENLIGHT: Live Sessions (2020) (FR)

Deux shows de musique improvisée, Phrozenlight montre que d'une seule note peut venir des choses intéressantes

1 Live Session 1544 (25:32)

2 Live Session 1922 (34:08)

(DDL 59:40)

(Ambient, improvised EM)

Enregistré le jour même, LIVE SESSIONS est vendu tel que restitué par Phrozenlight dans une phase où le confinement débutait pour plusieurs d'entre nous. Et non, il n'y a pas de parures, ni dorures artificielles derrière ces deux vagues idées du musicien Hollandais. Seulement de l'improvisation dont les fruits ont ce petit arrière-goût de pas assez mûrs.

Live Session 1544 propose une structure de rythme ambiant qui sautille sur une longue texture cosmique tissée dans le minimalisme. Composé de bipbips, de filaments électroniques et de chants de baleines intersidérales, le rythme est d'origine tissé dans ces éléments d'un synthétiseur qui tournoient comme un effet de kaléidoscope avant que des basses impulsions s'emparent d'une formule musicale mathématique. Et c'est dans cette étrange texture du fusionnement de déchets sonores que le rythme va en flirtant avec cet apparence débonnaire sans souci. Un premier effet défectueux se pointe autour des 9:19 minutes, faisant un accroc qui donne un second élan aux ambiances alors que le rythme sautille maintenant sur une ligne de brouhahas collectifs. J'entends un clavier resculpté cette processions morphique légèrement sous le point de paranoïa alors que, stoïque, Live Session 1544 continue sa route endormitoire pour atteindre un point de rupture rationnelle dans un brouhaha et un bordel pour vents bourdonnants autour des 13 minutes. Ce vacarme et cette instabilité sonore s'étend jusqu'à la 18 minute. Moment où le titre atteindra une fausse identité dans une suite incohérente où les beaux moments restent piégés dans ces excès de ruptures harmoniques qui sévissent trop souvent dans ces longs titres partis d'une spontanéité.

C'est dans une masse réverbérante que le concept derrière Live Session 1922 fait son chemin tout au long de ses 11 premières minutes. Une première note dissonante étend son écho qui devient un élément de rythme fondu dans une ondulation adjacente au mouvement ambiant de l'introduction. L'effet d’écho tisse un secousse interminable dont les à-coups palpitent pour se dissoudre dans les agitations de Live Session 1922 autour de sa 20ième minute. Une lente phase circulaire naît des effets électroniques dont les contrecoups émettent des rayonnements qui suivent cette courbe stroboscopique empruntée aux improvisations quelque 2 minutes plus tôt. Cette phase plutôt séduisante devient une tempête d'oscillations dont s'échappera une ondulation solitaire qui rêve à une douce finale, ce fut presque le cas, en nous entraînant dans les rêveries des illusions orchestrales. Là ou peu à peu se taira la finale de Live Session 1922

Improviser seul, c'est loin d'être évident. Parfois, il faut faire du bruit pour y ficeler une nouvelle idée sans que la musique ne s'arrête. Et des idées, Phrozenlight en avait tout au long des deux longs segments de ce LIVE SESSIONS. Un concept qui a eu quelques ratés ici, mais qui demeure intéressant pour ceux qui aiment une musique d'ambiances sans racines.

Sylvain Lupari (31/07/20) *****

Disponible au Phrozenlight Bandcamp

171 views0 comments

Recent Posts

See All

Comments


bottom of page