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Writer's pictureSylvain Lupari

PYRAMID PEAK: 5VOR12 (2011) (FR)

Updated: Aug 17, 2020

Mes amis, ça fait donc du bien d'écouter du Pyramid Peak!

1 Dr. Blofeld Und Die Waldorf Schüler (15:24)

2 Tears of Joy (12:48)

3 Lichtermeer (29:20)

4 Random Event Reloaded (9:58)

5 5 Vor 12 (5:47)

(CD/DDL 72:17)

(New Berlin School)

Une ombre flottante s’échappe d’une sombre onde aux arcs sinueux pour errer dans un cosmos rempli de sonorités cristallines. Des souffles et des vagues lunaires balaient le noir horizon, caressant au passage des bruits-blancs qui scintillent sous les regards médusés des souffles des synthés morphiques. Tel des regards d’un phare de mer cosmique, les ondes spatiales s’entrecroisent et se font l’amour dans un doux tourbillon de lune, imprégnant l’oblongue intro spatiale de Dr. Blofeld Und Die Waldorf Schüler d’un envoûtant caractère psychédélicosmique. Et un peu avant la quatrième minute, on entend les grésillements frémir. Ils fuient la menace d’une approche séquentielle échoïque et des percussions qui tombent avec une frayeur nerveuse, guidant Dr. Blofeld Und Die Waldorf Schüler vers les rythmes si caractéristiques de Pyramid Peak. Les séquences subdivisent leurs frappes et leurs approches tonales, moulant une superbe approche rythmique où élans spasmodiques et ébréchés tombent dans un saisissant canevas rythmique avec des percussions qui ne laissent aucune chance et des chœurs qui en enveloppent la fureur unissent leurs intensités afin de façonner le subjuguant univers musical du trio Allemand. Suivant le guide des rythmes et mélodies du manuel musical de P.Peak, Dr. Blofeld Und Die Waldorf Schüler continue son ascension avec des lignes de synthé mélodieuses qui chantent et flottent au-dessus des rythmes secs et martelés, pour finalement s’échouer dans les abysses d’une finale sans terre.

Si vous ne connaissez pas encore Pyramid Peak, ou encore Axel Stupplich, Andreas Morsch et Uwe Denzer, Dr. Blofeld Und Die Waldorf Schüler est le parfait indicatif de ce que l’on retrouve sur les 7 premiers opus du trio Berlinois qui confectionne depuis Atmosphere en 1998 une savoureuse MÉ alliant ambiances, rythmes et mélodies. Et 5 VOR 12, une abréviation signifiant l’habitude du trio à finaliser tout projet à l’heure limite (minuit moins cinq), est une belle continuité dans la carrière du Peak. Tears of Joy propose une autre intro planante où la guitare de Max Maxxess Schiefele, artiste invité sur ce titre ainsi que sur Lichtermeer et la pièce-titre, sculpte des territoires abstraits avec des solos flottants, à la David Gilmour, qui pleurent et chantent parmi des vaporeuses couches de synthé valsant en mode morphique morphiques. À bout de larme et de souffle, la guitare s’apaise un peu avant la marque des 7 minutes, conduisant Tears of Joy vers une rythmique d’acier où les frappes alternent avec une précision chirurgicale glaciale. Les solos de synthé sifflent et roucoulent au dessus de ce rythme chaotique dont les frappes et séquences moulent un puissant break sequencing tempo. Enregistré lors du concert au Bochum Planetarium en 2010, Lichtermeer débute avec des vagues de synthé qui déferlent et s’enlacent avec intensité dans un néant musical. D’exquises sonorités nasillardes du Moyen Orient percent ce voile sonore alors que de faibles séquences tentent une timide percée rythmique. Traversée par des arches sonores iridescentes et bercée par des voix muettes et des brumes angéliques, l’intro de Lichtermeer s’éveille peu à peu aux palpitations timorées qui conduisent vers les frappes sourdes et échoïques d’un rythme lascif. Teintées de feutres, les percussions tombent avec la justesse des mouvements hypnotiques alors que les séquences tracent des cercles stroboscopiques qui tournent avec hésitation dans un intense voile de brume et d’onde synthétisée. Entre ses rythmes oniriques et ses ambiances éthérées, Lichtermeer évolue par phase; passant de flottant à lascif pour tomber dans les lourdes atmosphères d’un cosmos aux sonorités éclectiques pour terminer sa croisade des sons et ambiances dans les rythmes et mélodies du Peak.

Random Event Reloaded est une version rafraîchie de la pièce-titre de l’album Random Event paru en 2000. L’intro est ceinturé des solos de synthé qui s’enlacent oisivement dans une superbe brume irisée. Les hurlements viennent de loin et suintent d’une passion cosmique qui s’étend jusqu’au puissantes notes alternantes d’un séquenceur lourd. Les notes se subdivisent, s’entrecroisent et se pilent sur leurs accords, étalant un dédale rythmique qui s’amplifie avec l’arrivée d’une autre ligne séquentielle qui pilonne un rythme de plomb. Et les 5 dernières minutes de Random Event Reloaded sont un pur exercice de style sur l’art des séquences et du rythme électronique. C’est lourd, puissant, très accrocheur et ça décolle la peinture des murs. Autre titre enregistré lors du concert au Bochum Planetarium, 5vor12 est une belle ballade électronique qui me rappelle l’ère de White Eagle de Tangerine Dream avec un beau jeu de séquences mélodieuses qui sculptent un rythme souple et fluide. La guitare de Maxxess lance de beaux solos qui s’arriment à merveille avec ceux, plus spectraux, des synthés. Ça fait du bien de réentendre du P.Peak. J’aime la musique du trio Berlinois qui fait un bon dosage des ambiances, tant cosmiques qu’abstraites, et des rythmes, tant pondérés que débridés, avec des approches mélodieuses qui accrochent toujours le plaisir des oreilles. 5VOR12 est un bel album qui contient tous les ingrédients pour satisfaire les fans de Pyramid Peak ainsi que pour plaire à ceux qui affectionnent la période électronique et teutonique du Dream. Quand à ceux qui aiment les séquences lourdes et noires de ['ramp] ou Redshift, vous y trouverez votre compte avec une approche qui est toutefois plus accessible.

Sylvain Lupari (17/01/12) ****¼*

Disponible au Pyramind Peak Bandcamp

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