“Elektrik Cowboys est voyage en musique au pays des cow-boys sur de douces chevauchées propulsées par un maillage de synthé et de séquences”
1 Geyser Field 15:30
2 On the Road 12:30
3 Montana Grooves 35:27
(Fanger & Schönwälder)
(CD 63:27) (Berlin School)
Enregistré lors du Ricochet Gathering de 2007 au Montana USA, ELEKTRIK COWBOYS ne trahit pas ses racines avec une ouverture sur des rails imaginaires, un peu comme si nous étions à bord d'un train fantôme enroulé d'un synthé aux ondes spectrales. Des cliquetis et des bruits ambiants se font entendre parmi des strates d'un synthé et son habit de mellotron qui souffle des lames de violons si caractéristiques à la musique de Rainbow Serpent. Comme un cheval qui trottine rêveusement, Geyser Field avance avec un doux rythme ceinturé de fins arpèges carillonnés qui voltigent délicatement autour de cette séquence au crescendo léger, drapé de chœurs mellotronnés dont la finale se dessine comme une vaporeuse rentrée en gare. Dans un endroit où l'utopie côtoie une abstraite réalité et où le rythme est entouré de nappes de synthé rempli de brume dans une atmosphère délicieusement éthérée. On the Road chasse les poussières de Geyser Field avant de sculpter un rythme chaotique et nerveux, nappé d'un mellotron enveloppant. C'est un beau Berlin School animé d'une rythmique de basses séquences qui est frénétique et ondulante. Un rythme de plus en plus soutenu qui défile à fond de train sur des percussions et les tssitt-tssitt des cymbales, solidifiant la vision d'un roulement de train dans une atmosphère truffée de strates ondoyantes riche de sa chorale spectrale. Une cadence surplombée de séquences fluctuant au gré des montagnes et des dunes que ce rythme serpente au travers les plaines désertiques américaines. Un très beau Berlin School contemporain qui s'attache au wagon de Montana Grooves de Fanger & Schönwälder et d'une intro très spatiale qui gronde dans un statisme cosmique. Tranquillement, une séquence spasmodique module un rythme finement saccadé qui est nappé d'onctueuses strates enveloppantes. Le tempo devient plus net et plus incisif avec des boucles qui ondulent sur une structure dont le léger crescendo épouse les visions des plaines de l'Ouest Américain si bien conçu et initié par Rainbow Serpent. Ce rythme séquencé se perd dans une dans un banc de brume éthérée vers la 24ième minute, exploitant à merveille les émotions nocturnes et intersidérales d'un voyage autant cosmique que terrestre qui se conclut avec une belle danse d'arpèges aux tonalités de xylophone sur un lit de strates bouillonnantes.
Différent mais pas vraiment considérant la musique de Rainbow Serpent, ELEKTRIK COWBOYS est une ode poétique de style Berlin School. Un voyage en musique au pays des cowboys sur de douces chevauchées rythmiques propulsé par un maillage de synthé et de séquences. Un album doux et tendre.
Sylvain Lupari (21/09/09) *****
Disponible au Ricochet Dream
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