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Writer's pictureSylvain Lupari

ROBERT SCHROEDER: Esthétique (2011) (FR)

Robert a apporté toutes ses visions musicales pour créer un cd aux tendances diversifiées

1 Neutron Swarm 6:09

2 Evaluation of Time 14:38

3 Structures 7:11

4 Esthétique 8:12

5 TimeShaver 8:30

6 Energizer 7:12

7 Oscillation 12:00

(CD 63:52)

(Rhythmic Harmonic Cosmic)

ESTHÉTIQUE est le 25ième opus de Robert Schroeder. Et pour cette occasion le synthésiste de Aachen a réuni toutes ses personnalités musicales afin de créer un album aux tendances musicales fort diversifiées. Des genres musicaux qui s'inspirent de ses œuvres des années vintage, des années plus contemporaines et celles de ses alter égos; Double Fantasy ou Food 4 Fantasy. Forgée dans les rythmes lascifs et envoûtants de ses 7 titres, la musique de cet album flotte dans nos oreilles avec des approches groovy, synth pop, Électronica et funk cosmique qui sont amoureusement enveloppés dans de belles couches de synthé oniriques et poétiques. Des rythmes et ambiances qui s'entrelacent avec douceur dans de délicieuses phases lunaires, avec juste ce qu'il faut pour nous tenir éveillé.

Neutron Swarm est le titre le plus lourd! Un genre d'entrée pour un album dont les rythmes permutent et décroissent dans une curieuse sensualité cérébrale. Sur un rythme lourd et semi lent, Neutron Swarm nous plonge de go dans un univers métissé qui siège sur les latentes racines séquencées de la Berlin School. Des arpèges de verres résonnent dans les sillons d'une ligne de synthé oscillante. Les percussions s'agitent et tracent un rythme groovy, assiégé par des sonorités et des voix électroniques ainsi que des percussions qui résonnent dans des nuages de brumes. Une ligne de basse et des cymbales tssitt-tssitt créent un rythme sautillant qui fait du surplace sous les savoureuses strates ululantes d'un synthé cosmique. Les séquences s'amènent. Elles pilonnent de leurs accords répétitifs une structure stationnaire qui devient funky avec un synthé qui lance des accords de fuzz-wah-wah. Evaluation of Time nous transporte dans un univers de rêves. L'intro est emplie de brume, de sonorités analogues et de belles couches de synthé qui embrassent les sonorités futuristes de Vangelis. Des basse-pulsations dessinent des élans élastiques et supportent d'éparses percussions tablas qui nourrissent en sourdine un rythme lascif. Une douce mélodie rêveuse se profile sous ce dense manteau de sonorités, alors que de légers riffs de guitares et de brefs solos flottent avec une odeur de Double Fantasy. Le rythme est doux et flotte au gré des solos. Il prend la forme d'un slow cosmique avec sa ligne de basse et ses percussions légèrement pulsatrices. Comme un peu partout dans ESTHÉTIQUE, il est flottant et un brin sensuel. Un rythme qui donne l'illusion de mordre avec des dents qui caressent. Ici, il est aux portes du rêve et submergé par des couches de synthé morphiques et de sensuelles élans de guitare. C'est aussi spécial que ça peut être beau. Avec Structures nous tombons dans un genre de mid-tempo avec de sourdes pulsations et de fines percussions aux sonorités creuses qui tracent un subtil rythme fluide. De fins arpèges dessinent une douce approche mélodieuse qui chante et susurre sous de beaux solos, de beaux effets électroniques et de belles enveloppes de brume tamisée.

L'intro de Esthétique est sculptée dans une sorte de blues cosmique. De fines percussions martèlent un rythme délicat qui est caressé par différents vents cosmiques. Ces percussions deviennent plus nombreuses et subdivisent leurs frappes qui résonnent à l'intérieur de fins cerceaux séquencés. Ce rythme lascif est trappé à l'intérieur d'un cylindre musical où les sonorités composites errent sur une cadence qui accroît subtilement pour exploser doucement d'un rythme plus galopant. Là, les frappes de percussions sont confrontées à des frappes d'un xylophone électronique, créant deux rythmes parallèles qui concourent dans une étrange spirale de percussions. Des riffs de guitares poussent la douce intro de TimeShaver vers un autre rythme lascif où accords et fins solos de guitares, douces couches éthérées et voix angéliques chantent et flottent dans une ambiance onirique qui est entourée par de fortes pulsations sourdes, encadrent la lascivité d'un mouvement cosmique. Sit Back and Enjoy the Ride peut-on entendre. et c'est vrai. Car le rythme est soudainement devenu plus dense et est nourri d'une nuée de strates et stries électroniques qui engraissent la structure croissante et flottante de TimeShaver. Energizer offre un très bon rythme des Îles Caribéennes avec de délicieuses frappes de xylophone qui sont encerclées par de fines lignes stroboscopiques et enveloppées d'un synthé aux solos et aux souffles hybrides. C'est très beau et convaincant! Oscillation clôture ce dernier opus avec ce mélange des évolutions musicales de Robert Schroeder. C'est un titre qui figure sur le sublime Bochum Live 2011 et qui amplifie la philosophie des orientations musicales multiples qui célèbrent ce 25ième opus du musicien allemand.

ESTHÉTIQUE? C'est du pur Schroeder! Du Robert Schroeder qui nous a donné des albums aux étonnants paradoxes et où les rythmes modernes se succèdent dans des ambiances tant analogues, oniriques que sensuelles. On peut aussi penser à un album récapitulatif qui fait le tour des orientations musicales de celui qui nous a donné Harmonic Ascendant en 1979. Et ce sur une période de plus de 30 ans. Mais peu importe c'est un autre bel album de Robert Schroeder qui se plaît à redéfinir son genre musical en explorant un peu plus les sonorités du futur sur des structures qui caressent toujours les empreintes du passé.

Sylvain Lupari (11/12/11) ***¼**

Disponible chez Spheric Music & CD Baby

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