“SphereWare pourrait être le véritable album de retour de Robert”
1 Access to Dream 7:35 2 A Quarter of an Hour 15:00 3 Data Stream 6:27 4 Solar Panels 8:24 5 Illuminated Signs 5:35 6 100% Synthetic 9:24 7 Dancing Clouds 6:27 8 Flying Saucers 6:31 9 Sphereware 10:44 Spheric Music SMCD2016
(CD 76:00) (EDM)
Cette nouvelle galette de Robert Schroeder risque de plaire bien plus que son moelleux album retour Brainchips, paru en 2005. SPHEREWARE est tissu avec le nouveau synthé/séquenceur Synthis qui procure une ambiance à la croisée des sonorités analogues, même avec de l’équipement digital.
Et dès les premiers souffles de Access to Dream, on constate l’efficacité de ce nouveau logiciel musical. Une intro flottante aux pulsations réverbérantes, qui propulsent les arcs sonores comme un doigt multiplie les ondes d'une eau tranquille, aux confins des stratosphères cosmiques. Habilement, ayant appris de Klaus Schulze, Schroeder amplifie ses sonorités sur un douillet passage spatial où les pulsations deviennent aléatoires sur de doux violons mellotronnés. Les premiers amateurs de musicien Allemand ne tarderont pas à faire un lien entre les atmosphères nébuleuses de Galaxy Cygnus-A et cette introduction à SPHEREWARE, ainsi que sur le titre Illuminated Signs. A Quarter of an Hour offre un tempérament près de Double Fantasy avec son mouvement groovy et sa guitare flottante. Un beau titre qui réconciliera les amateurs de Schroeder, période Computer Voice et Brain Voyager, tout comme le mielleux Dancing Clouds. D'ailleurs c'est l'essence même de cette œuvre, alors Robert Schroeder retourne à ses rythmes électroniques souples et mélodieux qui ont précédés sa période ambiante et Berlin School, avec 9 compositions aux tempos hétérogènes, mais soutenus comme Data Stream, un des bonnes pièces sur ce cd, et Solar Panels. Deux titres très contemporains dont les effets sonores se moulent aux structures rythmiques avec des pulsations électro métallique sur des airs de mellotron flûté. 100% Synthetic est à crever avec une intro planante qui se mue sur un rythme placide qui croise un soft techno aux mouvements langoureux. Truffé d'effets sonores, le titre est irrésistible et accroche aux premières vapeurs. Décidément, Robert Schroeder est en grande forme. Flying Saucers respecte la vision de son titre avec une approche spatiale nappée par les chœurs du mellotron et les souples solos d'un synthé cosmique. Les percussions résonnent avec un diversité structuré, façonnant une contretemps très efficace. La pièce titre s'arrime à une structure similaire, mais le rythme est plus conquérant sur des percussions cadencées au moulage techno modéré. Encore une fois, les effets sonores sont jouissifs et ne sont pas gages de panne d'inspiration.
Ceux qui pensaient que Brainchips serait le chant du cygne de Robert Schroeder devront se raviser. SPHEREWARE est une œuvre titanesque. Un album bourré d'ambiances où les rythmes fusionnent allègrement à des effets sonores forts ingénieux. De la MÉ actualisée où chaque écoute est gage de nouvelles surprises auditives à assimiler, témoignant d'une œuvre impressionnante qui croisse à mesure qu'on la découvre.
Sylvain Lupari (02/09/17) ***½**
Disponible chez Spheric Music et chez CDBaby
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