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Writer's pictureSylvain Lupari

Romerium Greenfields (2023) (FR)

Une musique ambiante qui survole les couleurs et les nuances de notre interprétation

1 Watch the Clouds pass Overhead 6:20

2 Open Space 4:00

3 The Sense of Peace and Tranquility 6:40

4 Reconnect with Nature 6:13

5 Natural Landscape 4:26

6 Walking through the Fields 7:20

7 A Place of Childhood Memories 6:59

8 Sleeping under the Stars 6:24

(DDL 48:24)

(Ambient Music)

Les grands espaces vert où l'horizon marie sa couleur au bleu du ciel. Ces champs où les oiseaux jouent à la tague et où les abeilles font bourdonner le nectar de leur symphonie. Ces espaces où la tranquillité nous fait oublier ces gratte-ciels qui transpercent la pureté de ce bleu azuré. Voici le berceau de cette autre œuvre atmosphérique que Romerium intitule sobrement GREENFIELDS. Proposé en format téléchargement uniquement, ce dernier Picasso sonore du musicien-synthésiste de The Hague au Pays-Bas est une autre ode à la tranquillité qui s'inscrit dans les mêmes couleurs méditatives que Mysterious Fog, et ce même si sa vision devrait être plus éthérée. Rene Montfoort propose ici une collection de titres où la musique d'ambiances contemplatives vole sur les couleurs et les ombrages de notre interprétation.

Dans une ouverture qui me rappelle qu'il faudrait bien que je réécoute Hergest Ridge de Mike Oldfield prochainement, l'onde de synthé qui découpe l'introduction de Watch the Clouds pass Overhead est comme une lame écarlate. L'onde vibrionne avec un filet de voix lilliputiennes et une rosée de bourdonnements, créant un ressac orchestrale qu'on retrouve à la grandeur des 8 tableaux atmosphériques de GRENNFIELDS. D'ailleurs, l'effet de sa couleur se tempère avec cette texture de brises violonnées qui entraine un essaim de gazouillis, sonnant comme des carillons organiques, sur leurs airs et leurs élans séraphiques. L'ouverture de Open Space est un peu sur la même intonation. Elle est aussi plus triste. Plus mélancolique avec des ondes de synthé remplies de chagrin qui dérivent en faisant des courbettes. La couleur tonale des ondes migre vers une essence flûtée, préservant cette enveloppe de nostalgie qui remplit nos sens. Dans cette ode à la contemplativité des espaces verts de GREENFIELDS, la majorité des ouvertures ont ce don d'assaillir notre état méditatif. Comme celle de The Sense of Peace and Tranquility qui, malgré la portée lyrique de son titre, propose une musique lourde. C'est un titre intense avec une lenteur apathique qui est restituée par un amoncellement de vagues de bourdonnements et de woosshh qui roulent dans un firmament dominé par une vision ténébreuse. Des bruissements mi-humains, on discerne à peine une chorale absente, et mi-industriels ajoutent une texture autant sibylline que séduisante à une musique qui semble aller à l'encontre de son titre. C'est un peu la même chose avec Reconnect with Nature et son ouverture animée par des vagues de synthé qui bruissent et dont on ne peut ignorer le fine texture industrielle qui s'extirpe de la masse de sons. Peu à peu, les ambiances s'enrobent d'une texture philarmonique qui ne recouvre pas tous ces bruits insolites d'une nature déchirée entre la perception industrielle et la sérénité de ses vastes champs d'herbes hautes.

Un gros bourdon, une lamentation de drone, est à l'origine du très séraphique Natural Landscape. La fusion entre les ombres et la lumière dérive avec des nappes de voix célestes et des soupirs d'orchestrations. Il y a une délicate texture de méditation transcendantale dans cette douce quiétude astrale qui me fait beaucoup penser à du Ray Lynch dans The Sky Of Mind. Walking through the Fields est dans le même sens. C'est un titre tranquille avec des ondes de synthé qui se multiplient dans un espace restreint où divers cognements à saveur tibétaine tintent et répondent sobrement à leurs échos dans cette dense membrane de bourdonnements et d'orchestrations. A Place of Childhood Memories est un titre construit sur 2 contrastes. Ses ondes de réverbérations qui vont et viennent, comme des clapotis de vagues sonores, et ses douces orchestrations rêveuses fusionnent dans un ballet statique où se glissent parfois des effets électroniques qui resplendissent comme des chants de colibris et des soupirs de synthé plus dramatiques, notamment vers la finale. L'ouverture de Sleeping under the Stars propose des ombres sombres et résonnantes qui ondoient et dérivent dans des arabesques de sons qui se perpétuent comme des demi-cercles de réverbérations. C'est ici que nous entendons les seuls éléments percussifs de GREENFIELDS avec des battements éparses qui ne structurent aucune forme de rythme. Le synthé laisse filer des ondes où les bourdonnements (les drones), les orchestrations et de délicats filaments flûtés s'attachent afin de créer une texture musicale autant lyrique que sibylline. Texture plutôt présente sur les 8 tableaux musicaux d'un album conçu pour méditer l'esprit aussi libre que les herbes vertes des prairies fouettées par des vents chauds.

Sylvain Lupari (22/05/23) ***½**

Disponible chez Romerium Bandcamp

(NB: Les textes en bleu sont des liens sur lesquels vous pouvez cliquer)

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