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Writer's pictureSylvain Lupari

RON BOOTS: Current (1997) (FR)

Un album solide bourré de rythmes parfois névrosés et hypnotiques où les harmonies se taillent un univers onirique

1 Current (Part 1) 16:08

2 Ambiguity 9:22

3 Alignment 9:02

4 Below Paradise (Current Part 2) 9:20

5 Close Call 11:30

6 Reciprocal 10:32

7 Smiles 5:15

(CD/DDL 71:09)

(Berlin School)

Bien que CURRENT soit le 16ième album de Ron Boots et qu'il date d'une douzaine d'années, il a très bien vieilli. C'est un album percutant avec des structures vivantes et lourdes qui sont en constantes permutations. Un opus qui démontre par-dessus tout l'impact du synthésiste Hollandais sur l'évolution de la Berlin School contemporaine. Un très bon album bourré de rythmes tantôt névrotiques, tantôt hypnotiques où les harmonies se taillent une place onirique.

Current (Part I) part le bal avec de brefs chuchotements intrigants. Tranquillement le titre épique installe ses assises avec un séquenceur qui sautille nerveusement, accompagné d'un discret synthé aux airs flûtés. Sans perdre de temps, Ron Boots manipule les rythmes, ajoutant une ligne de basse qui farandole sèchement sur un séquenceur plus vivant et un synthé aux notes fragilement carillonnées, dessinant une mélodie captivante qui tourne autour d'une structure en constante évolution. Le rythme est lourd, surtout avec les strates enveloppantes qui enrobent cette mélodie qui se veut une semi-comptine hypnotique. Subtilement, le rythme devient circulaire avec des séquences entrecroisées et un synthé plus lourd qui plongent dans un univers atmosphérique où tout est au ralenti et hésitant. Un univers sonore velléitaire, et ses magnifiques couches synthétisées, qui s'éveille avec un séquenceur au galop lourd qui sautille avec plus de force. Current (Part 1) se dirige vers un superbe Berlin School cavalant avec de bonnes frappes de batteries et des solos qui accentuent autant la cadence rythmique que l'acuité sonore. Un très bon morceau fougueux, tout comme Below Paradise (Current Part 2) qui se veut une suite encore plus lourde, rythmique et explosive.

Après une intro atmosphérique lourde et légèrement bigarrée, Ambiguity s'anime sur une ligne de basse flottante et un synthé dont les cercles réverbérant s'empilent sur une autre source de synthé avec ses courts souffles spectraux. La structure s'active sur une batterie électronique qui agence une cadence semi-disco aux éclats qui percutent dans un univers électronique des plus syncrétique. Alignment est notre premier rendez-vous atmosphérique. Un titre lourd qui se nourrit de ses réverbérations et qui peine à cacher un synthé donc les solos percent finement cette atmosphère chargée. Sans trop s'en apercevoir, une batterie installe une cadence lascive formant un rythme sensuel. Une cadence lente qui gravite autour d'un synthé aux solos plus francs et qui est feutré de chœurs discrets. Close Call démarre sec! Percussions sur séquences aux accords sautillants et clairs, Close Call s'enroule autour d'un synthé aux strates atmosphériques où d'étranges voix se multiplient derrière un rythme lent, qui accentuera constamment sa course, aux accords carillonnés sur synthé valsant. Reciprocal débute sur un orage et une ligne de basse qui souffle un rythme lent. Des notes carillonnées échappent des prismes multi sonores sous une fine couche réverbérante, alors que le tempo se dessine sur une structure hésitante. Une cadence nerveuse au mouvement saccadé qui est prisonnière d'un statisme musical quasi atonal et hypnotique sur un lointain synthé lyrique et de fines percussions éparses. Un beau titre d'une douceur cosmique qui dissimule de belles sonorités cristallines. Smiles est une courte pièce énergétique au synthé siffleur et au séquenceur nerveux. Idéal pour un plancher de danse!

Sylvain Lupari (19/07/11) *****

Disponible chez Groove

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