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Writer's pictureSylvain Lupari

RON BOOTS: Mea Culpa (2008) (FR)

Updated: Feb 28, 2021

C'est un très bon album où la symbiose des ambiances et du rythme se fait dans un charme musical absolu

1 Mea Culpa I 19:09

2 08:00 Sunday Morning 9:59

3 The Roses in my Life 9:04

4 Mea Culpa II 14:42

5 For Does 9:42

6 Quick Silver 6:07

7 The Roses in my Life (Instrumental) 6:58

(CD/DDL 74:56)

(Berlin & Netherlands Schools)

Toute une belle surprise que ce dernier album de Ron Boots! MEA CULPA est un opus finement fignolé. Êtes-vous surpris!? Un album riche en sonorité et en ambiances qui nous transporte tantôt dans un univers romanesque, tantôt dans un paradoxe musical étonnant avec des séquences aux mouvements aléatoires, des solos de synthé écorchés, des complaintes de synthé saisissantes et des effets sonores panachés qui baignent dans une ambiance bien au-delà du cosmique habituel à la MÉ.

Le tout débute avec Mea Culpa I et sa fine onde enveloppante qui initie un mouvement épique scindée en 2 parties. Une belle ligne morphique et rêveuse navigue parmi des épaves sonores aux arômes analogues jusqu'à ce qu'une basse séquences fasse onduler lentement le rythme. Une séquence scintillante fait naître une mélodie hypnotique de ses accords minimalismes. Peu à peu, Mea Culpa I prend forme. Les effets sonores affluent et envahissent le rythme devenu légèrement sensuel qui se dandine dans un univers astral. Étrangement beau et délicieusement étrange, Mea Culpa I progresse dans d'étranges souffles sidéraux qui sont truffés des voix rauques à peine perceptibles entre les lignes d'un synthé enveloppant. La progression est étonnante. De longues complaintes synthétisées hurlent dans une ambiance aux nombreuses sonorités bigarrées, créant une ambiance hors du commun. Des cymbales papillonnent de leurs ailes métalliques, ouvrant la voie à des percussions qui initient un rythme plus lourd sur une séquence plus cristalline. Cette rythmique inattendue frôle celle de Klaus Schulze dans Body Love. Un très bon morceau qui fractionne son rythme, visitant des sphères plus douces et d'autres plus endiablées, sous des séquences minimalismes aux soubresauts nerveux et de solides percussions qui nous poussent vers une finale aux solos aussi nuancés que l'évolution rythmique de Mea Culpa I. La seconde partie offre une intro atmosphérique plus lourde et plus sombre. De légers arpèges flottent à travers un bourdonnement sinueux et un mellotron légèrement flûté. Des séquences aux éclats chaotiques instaurent un rythme imprécis dans une pesanteur cosmique hostile. Moins poétique que la partie I, Mae Culpa II n'en demeure pas moins attirante avec son approche analogue et ses synthés sombres qui voltigent dans un maelstrom ambiguë avant de fondre sur des séquences spasmodiques lourdes, créant un rythme nerveux ceinturé de beaux solos. Un rythme qui progresse avec des lignes de séquences additionnelles qui gravitent autour d'un synthé plus lyriques et harmonieux, gardant toujours une porte ouverte sur sa lourdeur atmosphérique.

Entre ces 2 parties, on retrouve 08:00 Sunday Morning et ses synthés apocalyptiques qui claironnent dans un univers truffé d'effets sonores. Un beau titre qui se dandine sur une superbe séquence mélodieuse. Une mélodie hypnotique dans un univers à la Blade Runner où des voix célestes sont cernées par un synthé circulaire ainsi que des ondes réverbérantes et menaçantes. Une étrange litanie traînante qui explose de bons solos avec des séquences aux sonorités évolutives, mais toujours mélodieuses. Un titre riche en ambiances, tout comme le doucereux For Does et son approche violonée. Synthé et ondes spectrales dans une ambiance langoureuse, The Roses in my Life évolue doucement avec des percussions de plus en plus martelantes, ajoutant un brin de sensualité sous de légers effets DJ à peine audibles, des tchick-e-tchack. Il y a deux Roses in my Life. Un avec les mots de Ron Boots et l'autre qui est instrumental. Quicksilver est dans une catégorie à part avec son beat endiablé qui est ni plus ni moins du funk électronique avec des échantillonnages vocaux suggestifs et des solos de synthé très agressifs.

Avec ce 33ième album Ron Boots continue de séduire, au grand plaisir de ses nombreux fans ainsi qu'aux amateurs de MÉ Berlin School et celle un peu plus progressive. MEA CULPA est un très bel album où la symbiose ambiance et rythme se fait dans un charme musical absolu. Une gâterie pour les oreilles.

Sylvain Lupari (28/01/09) *****

Disponible chez Groove NL

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