“Cosmic Nights 2018 est remplie de bonne MÉ avec des nuances un brin psychédélique, le sceau de la Belgium School”
1 Photons Colliding 12:36
(Galactic Underground) 2 Flowmotion (Ron Boots) 16:34 3 Der Anfang ist das Ende und das Ende ist der Anfang (Part 1) 4:13
(Galactic Underground) 4 1961's most secret mission 20:16
(RHEA) GROOVE | GR-250
(CD/DDL 53:40) (Belgium School)
Ron Boots est un des personnages les plus généreux de la MÉ. Généreux de sa personne, généreux et protecteur de son art! Le fondateur et père de la MÉ dans les Pays-Bas est de tous les évènements, ou presque. Dernièrement, il était parmi les artistes invités au Cosmic Nights. Ce festival de MÉ, qui met à l'avant-scène des artistes Belges, regroupait Galactic Underground, RHEA et Ron Boots. L'évènement gratuit s'est tenu au Planétarium de Bruxelles le 19 Mai 2018. Et comme c'est souvent le cas avec le fondateur de Groove, un CD était offert gratuitement aux spectateurs. Intitulé sobrement COSMIC NIGHTS 2018, est une autre excellente initiative de Ron Boots afin de promouvoir la MÉ.
L'album ouvre avec le superbe Photons Colliding de Galactic Underground, un projet de Johan Geens alias Venja. On trouve ce titre énergique avec sa structure vive qui bat une cadence lourde et hyper entraînante dans l'album GU qui est paru au printemps 2018. C'est du Steve Roach et Robert Rich combiné dans une approche de Berlin School. Très bon! Je vous invite à lire la chronique entière ici! C'est dans une ambiance de songes par une nuit glacée que Flowmotion s'installe entre nos oreilles. Le mouvement du séquenceur forge une structure qui va-et-vient en mode ambiant avec de légers tintements de carillons qui ornent une magnétisante procession dont seul Ron Boots a le secret. Des nappes avec des teintes de clairons séraphiques s'ajoutent alors que tranquillement ce rythme ascensionnel devient plus saccadé. Un décor peint dans l'intensité enveloppe Flowmotion qui me fait penser à l'ascension d'un être séraphique que les anges protègent de leurs boucliers ces possibles morsures du synthé et de ses rayons soniques. Un bon morceau signé Ron Boots! Après le très sombre et ambiant Der Anfang is Ende und das Ende ist der Anfang (Part 1), je fais la connaissance de la musique de RHEA pour la première fois avec 1961's most secret mission. Cet artiste Belge, de son vrai nom Mark De Wit, qui a déjà 5 albums derrière la cravate est reconnu pour faire de la musique cosmique. Ce long titre d'une 20taine de minutes débute avec des arpèges séquencés qui exécutent des grands pas sur un sol où étoiles et distorsions chantent à la Lune. La structure est ambio-cosmique avec un séquenceur résonnant de ses pas lourds et incertains. L'enveloppe sonore est aussi dense que dans une trame d'effets sonores d'un film de science-fiction. Ce qui donne à cette ouverture un cachet particulier que l'on veut réentendre. Le mouvement épuise sa marche dans un cosmos où le vide n'a jamais eu d'aussi belles couleurs, ni tonalités. Les brises du vide se meuvent par impulsions, éveillant des sonnettes qui tintent dans une ambiance lourde où divers bruits et murmures atteignent notre ouïe. Le séquenceur émerge de ce silence cosmique autour de la 7ième minute, traçant une approche circulaire aussi menaçante que séduisante. Des effets percussifs et des stries de synthé ornent ce panorama cosmique qui devient comme une boule de rythme dans un collet qui se resserre de plus en plus. L'intensité est à découper au couteau dans ce 1961's most secret mission qui connaîtra deux autres changements de peaux sonores et rythmiques avant d'atteindre une finale plus près des orientations cosmiques d'une nuit sous des étoiles envahies de brume sonore.
J'ai aimé ce premier contact avec RHEA et tout l'ensemble de COSMIC NIGHTS 2018 qui est rempli de bonne musique électronique dans des teintes cosmiques légèrement psychédéliques, le sceau de la Belgium School. L'album est encore disponible, il reste quelques copies, en CD ou en format téléchargeable sur le site de Groove NL. Et au prix demandé, on s'initie à un autre mouvement qui séduit de plus en plus…
Sylvain Lupari (04/02/19) *****
Disponible au Groove NL
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