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Writer's pictureSylvain Lupari

SCHNITZLER, SCHROEDER & GRESBEK: Minced Valves (From the Lost Tapes 77) (10) (FR)

Une œuvre abstraite et expérimentale qui n'est pas pour toutes les oreilles. À tout le moins, pas les miennes

1 Pra 4:15

2 Cyr 4:08

3 Tri 4:40

4 Mod 9:22

5 Cyc 8:22

6 Hip 1:21

7 Lyr 6:11

8 Red 10:03

9 PCT 12:12

(CD 60:36)

(Experimental, Ambient)

MINCED VALVES (From the Lost Tapes of 77) du trio Conrad Schnitzler, Steve Schroeder et Patrick Gresbek est un véritable voyage dans le monde underground berlinois des années 70. Une collection de 9 titres, dont 4 écrits uniquement par Schnitzler (Pra, Cyr, Tri et PCT), qui étalent les expérimentations tirées des différentes boîtes à musiques de l'époque. Un voyage caustique certes, mais qui s'avèrera un délice pour les amateurs du genre.

Pra débute cette odyssée des sons avec un longiligne filament sonore qui échappe des réverbérations corrosives dans un univers des plus hétéroclites. Ici il n'y a point de rythmes, mais des collages sonores qui s'empilent afin de créer des ambiances métissées entre le coté éclectique et spectrale. D'oblongues résonnances prennent une forme de drones électroniques dans un micmac sonore où de fines sonorités de flûtes sont éparpillées dans un canevas multi sonore très bigarré. Un peu comme avec Fripp et ses Frippertronics, Cyr est une amalgame de cercles et d'accords réverbérants qui tournent autour d'une goutte d'eau tombant à intervalle régulier et de multiples couches de synthé et/ou violons (il y a peu d'explication sur la pochette de Ricochet Dream quand aux équipements utilisés) qui déchirent une lourde toile sonore aux effluves d'un Pink Floyd sur Ummagumma, tout comme le long et lunatique PCT. Tri est une procession abstraite sur une ligne de synthé saccadée qui subdivise sa sonorité par des serpentins ondulants dans un univers de percussions aux sonorités d'arbalètes. Une combinaison sonore qui ressort régulièrement dans cet album. Mod est une lente incantation réchauffée par de belles couches spectrales et corrosives. Un bon morceau cosmique et ambiant où le synthé hurle derrière une ombre serpentine qui ondule avec des effets sonores semblables à de froides percussions dans ce silence stratifié par un synthé très morphique. Des pulsations aux formes variées animent le mouvement hypnotique de Cy qui est une lente procession abstraite. Elle sillonne un néant cosmique aux effets sonores bien électroniques sur une structure qui offre un léger crescendo. Hip débloque la portion rythmique de MINCED VALVES (From the Lost Tapes of 77) avec des percussions style tam-tam qui sculptent une étrange frénésie singulière. Ces percussions sont aussi présentes sur Lyr, où le rythme est tout de même assez léger mais fortement hypnotique. Il est survolé d'une grosse bibitte aux ailes géantes. Red offre une étrange marche funambulesque sur des fils de métal qui ondulent dans une cacophonie digne des expériences sonores des années underground. Lourd mais stagnant, le rythme ondoie dans un statisme total. Un peu comme pour sculpter une vision unique et abstraite, comme cet album assez singulier.

MINCED VALVES (From the Lost Tapes of 77) n'est pas vraiment pour mes oreilles. En ce qui me concerne, il s'agit d'une œuvre totalement abstraite où les ambigüités ont le dessus sur n'importe quelle forme de rythmes et surtout d'harmonies et même de musique. Un album aux rares bribes mélodieuses mais avec une sonorité riche en diversité qui pourrait très bien plaire aux fans, et ils sont nombreux, de Conrad Schnitzler.

Sylvain Lupari (15/12/10) **½***

Disponible chez Ricochet Dream

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