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Writer's pictureSylvain Lupari

SEQUENTIA LEGENDA: Celestial (2021) (FR)

Updated: Nov 20, 2021

La musique est si belle et coule doucement sans jamais nous fatiguer

1 Three Astral Arches 23:25

2 Symphonic Dawn of the Stars 21:29

3 VOICES 55 (Revisited version) 20:07

(CD/DDL 65:01)

(Minimalist New Berlin School)

C'est le temps de l'année où Sequentia Legenda nous livre un nouvel album. Disponible en téléchargement et en CD manufacturé, CELESTIAL n'apporte rien de bien nouveau de l'univers de Laurent Schieber. La musique est belle. Toujours belle! Elle coule tranquillement avec ce phénomène que l'on peut la faire tourner en boucles sans se lasser. Comme un sorcier qui nous hypnose de sa musique. D'ailleurs un de mes amis m'a même fait remarquer combien la musique du musicien Français était méditative. De longs fleuves de musique minimaliste qui s'accentue au gré des minutes passées. Le résultat est un autre bel album qui marche sur les cendres de Beyond the Stars. Ce qui n'est pas un défaut!

De légers tintements poussés par une marée de woosshh cosmiques, des cognements feutrés ainsi que des effets sonores simulant des ajustements d'un énorme engin spatial, sont à l'origine de cette introduction un brin industrielle et cosmique de Three Astral Arches. Et lorsque l'œil des 3 arcs astraux semble aligné, une oblongue ombre musicale, respirant toujours de ce souffle industriel, remonte tranquillement jusqu'à nos oreille. CELESTIAL est ainsi lancé! On perçoit un battement respiratoire dans cette masse de bruits blancs qui entoure ce mouvement anesthésiant. Parallèlement, le séquenceur mijote une ligne d'ions sauteurs qui palpitent pour finalement scintiller et papillonner sur place. Le mouvement est spasmodique mais stationnaire. Depuis ses premières secondes, la courbe d'intensité de Three Astral Arches ne cesse d'augmenter tout en flirtant avec un mouvement linéaire après sa 5ième minute. Continuellement, la musique attaque nos oreilles avec des jets d'accentuation qui sortent des frottements électriques des cymbales. C'est ainsi que le rythme transporte son poids au-dessus du mouvement minimaliste, après la 10ième minute. Puissante et statique cette dense nappe ambiante flirte avec les vieux rêves analogues de Klaus Schulze en créant une illusion de transe spasmodique avec une tonalité plus contemporaine. Les percussions font leur apparition 2 minutes plus loin avec des tentacules mécaniques qui donnent un autre élan de dynamisme à la musique. Une apparition de 4 minutes avant qu'un gros nuages de bourdonnements avale graduellement les charmes de Three Astral Arches.

En ce qui me concerne, Symphonic Dawn of the Stars est le joyau de cet album. Construit sur de longs cercles oscillatoires, la musique tourne comme un gros effet de spirale psychédélique. Le son est incroyablement près des années vintage avec ces boucles qui se multiplient dans un pattern d'oscillations séquencées. L'ombre de l'un empiétant sur l'autre, on a cette impression d'être absorbé dans un maelstrom qui se remplit graduellement de cliquetis de bois plaqué de métal. Les percussions déboulent, c'est le cas de le dire, après la 4ième minute. On effectue un tour dans le temps. Dans le temps où Harald Grosskopf matraquait les lubies de Klaus Schulze. Les longs cercles se remplissent d'une eau mise en musique et perturbée par un synthé qui délie des boucles imparfaites. Pas de solos, seulement que des effets. En fait, il ne manque que les solos de synthé pour me transporter aux nues. La densité musicale continue de se développer avec des nappes de synthé cotonnées qui remplissent peu à peu l'intérieur des boucles. Et c'est ainsi que Symphonic Dawn of the Stars se dénude de ses atouts rythmiques à l'orée de sa 11ième minute. Et comme dans Beyond from the Beyond, de l'album Beyond the Stars, ce merveilleux titre devient absorbé par la notion de musique ambiante ténébreuse, le Dark Ambient. De là, le mouvement oscillatoire du rythme devient un mouvement ondulant pris en otage par un synthé déployant sa tonalité de vieux orgue Farfisa jusqu'à ce que des voix chtoniennes enveloppent le dernier droit de Beyond from the Beyond qui vit maintenant des vestiges de sa prémices. Stupéfiant! VOICES 55 (Revisited version) propose une version plus longue d'un single, disponible gratuitement sur le site Bandcamp de Sequentia Legenda. Composé en novembre dernier, c'est du pur Laurent Schieber avec une structure minimaliste nouée autour d'un mouvement vif et spasmodique du séquenceur. Un mouvement entouré d'une autre ligne de rythme et de solos de synthé qui semblent trop timides, éloignés qu'ils sont de notre capture d'oreille. C'est comme un titre bonus qui rend encore l'achat de CELESTIAL plus intéressant. Sauf que CELESTIAL, un autre très bel album de Sequentia Legenda, n'a pas besoin de ce titre pour se vendre.

Sylvain Lupari (20/10/21) ****¼*

Disponible au Sequentia Legenda Bandcamp

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