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Writer's pictureSylvain Lupari

SEQUENTIAL DREAMS: Star Lost (2022) (FR)

C'est dès le début de cette fresque musicale que le meilleur est, et cela jusqu'au bout

1 Once Upon a Dream 5:29

2 Sun Cruiser 6:07

3 Connected Spaces 4:42

4 Lightwave Rider 6:15

5 Star Lost 7:37

6 Time and Space 11:52

7 Canyon Daydreams 4:32

8 Astral Plane 7:00

9 August Moon 6:33

(DDL 60:10)

(E-Rock TD in the 80's)

On ne peut éviter le jeu des comparaisons entre l'univers de Sequential Dreams et celui de ses principales influences Tangerine Dream. Même dans la vaporeuse ouverture de Once Upon a Dream, on sent les fragrances de Optical Race garnir les nappes de synthé, se déployant comme des ailes enveloppantes, des airs et accords étirés et agonisants de Mothers of Rain. Sauf qu'au lieu de proposer une évolution pour un style ballade électronique, le séquenceur fait papillonner ses ions dans le décor pour finalement structurer le titre en un très solide rock électronique des années Seattle. Les percussions électroniques s'attaquent à la musique, déjà nerveuse, afin de lui donner plus de punch. Les pads de synthé et les riffs du genre Guitartronica trahissent l'influence de Jerome Froese sur ce titre bouillant qui ouvre la porte sur sans aucun doutes un des plus beaux albums de l'artiste gatinois. Si le meilleur était pour la fin dans Chrysalis, c'est dès le début de cette fresque musicale que le meilleur est, et ce jusqu'au bout de cette fresque musicale inspirée d'une histoire de science-fiction d'une famille de voyageurs de l'espace qui est projetée dans un espace inexploré par des forces inexpliquées. On pense à Perdus dans l’Espace? Il y a de ces images qui se désembuent dans ma tête au fil de la découverte d'un album qui utilise le rock électronique que les phases d'ambiances dans cet album rempli de clins d'œil à TD, notamment en raison de ces pads de synthé qui nous sont plus que très familiers.

Sun Cruiser poursuit avec du bon rythme entrainant, moins fluide que le titre précédent, nourri d'une multitude de pads de synthé dont les origines appartiennent aux différents visages harmonieux de TD des années 80-90. Devant des ombres sonores qui bourdonnent d'un effet menaçant, un vif et limpide mouvement du séquenceur anime Connected Spaces d'un rythme vivant dans un état stationnaire. Il y de bons effets de science-fiction ici, dont cette mélodie à la X-Files, qui nourrissent cette structure de rythme devenue plus sobre sous une toile sci-fi passablement efficace. Pas trop compliqué et facile d'approche comme Lightwave Rider, un autre titre qui prend vie avec des pads de synthé qui ne nous sont pas étrangers. Le rythme qui suit est solide, les percussions sont plus en mode rock, avec des passages plus moelleux afin que les bouts de mélodies puissent se développer en harmonie avec les pads et les percussions. Ron Charron utilise sciemment la guitare électrique, donnant une dimension encore plus accrocheuse à Lightwave Rider. L'ouverture, comme la structure et les ambiances de la pièce-titre m'ont ramené aussi loin qu'à l'époque de Green Desert du Dream. L'onde nébuleuse du synthé et ses pads aux souffles cristallins, ainsi que le séquenceur délivrant ses ions sautillants maladroitement : nous sommes en pays de connaissance lorsque des percussions sabotent ce rythme en lui donnant une approche plus lente. Majestueux! Utilisant sciemment ses 7 minutes, Star Lost fait chanter sa mélodie extra-terrestre sur ce rythme partagé entre la lenteur de l'acoustique des percussions et la vitesse de l'électronique du séquenceur dans un environnement des années 70 du duo Franke/Froese. Magnifique titre!

L'environnement musical de Time and Space nous maintient dans cette vision analogue de Green Desert, ou encore Flashpoint. Le séquenceur libère des ions voraces qui bondissent de façon à forger un rythme fluide par rapport à la lenteur des harmonies soutenues par des pads de synthé très courts. Le séquenceur fait galoper son rythme, accompagnant ces bouts de mélodies d'un western intergalactique. Des effets percussifs, à peine discernables, donnent plus de charme à ce rythme que la musique abandonne sur les récifs des percussions autour de la 4ième minute. Les frappes sont lourdes et matraquent une ardeur romantique d'une telle puissance que le titre s'évapore dans un passage ambiant où nous attend une brume du mellotron. Il y a encore quelques accords qui traînent et qui peu à peu tissent une grave mélodie à laquelle des tonalités de guitare se greffent. C'est un bref passage ambiant qui précède une texture de rythme plus fluide et plus rock que dans l'ouverture de Time and Space. Un très gros titre sur STAR LOST. Sur un rythme croisé entre sa structure séquencée, ses percussions tribales marocaines et sa ligne de basse grognonne Canyon Daydreams est rempli de ces parfums analogues avec des bouts de mélodies toujours du genre X Files. Ça passe bien après Time and Space. Astral Plane séduit de go avec sa structure du séquenceur qui fait dribbler ses ions sauteurs dans les pads plus métalliques. D'abord stationnaire, le titre prend une poussée supplémentaire avec des percussions électroniques. Les harmonies deviennent plus évasives avec ces pads vocaux uniques à l'univers de Franke, Froese et Schmoelling. La progression rythmique de Astral Plane va rappeler à certains d'entre vous la finale de Horizon, de Poland, ou encore de Sphinx Lightning sur l'album Hyperborea. C'est ici qu'on entend les plus beaux solos de synthé, quasiment les seuls je devrais dire, de STAR LOST. Solos qui sont un peu plus courts sur August Moon. Ce dernier titre du nouvel album-téléchargeable de Sequential Dreams utilise ses plus que 6 minutes pour proposer initialement une ballade teinte de spleen qui se développe en un rythme entraînant, concluant avec justesse un très solide album de l'artiste canadien Ron Charron.

Sylvain Lupari (06/01/22) ****½*

Disponible au Borders Edge Music

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