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Writer's pictureSylvain Lupari

STEPHEN PARSICK: Traces Of The Past – Redux (2007) (FR)

“Comme un livre d'histoires musicales, Traces of the Past est un album qui plaira assurément aux amateurs de mellotrons”

1 Submerging 6:59

2 Close Beneath the Surface 10:35

3 Cosmic Jellyfish 1:51

4 Green Depth 2:55

5 Hydra 7:21

6 Ashram 5:36

7 Totem Poles 16:45

8 The Keeper of Time 3:00

9 Quicksilver Sea 9:25

10 Traces of the Past 10:30

Doombient.Music (CD/DDL 74:59)

(Dark ambient EM)

Voici un très bel album qui retrouve toute sa fraîcheur, et sa noblesse, suivant un excellent remastering. TRACES OF THE PAST – REDUX est le genre d'album que tout amateur de MÉ doit posséder. Pourquoi? Parce qu’il y a une belle essence analogue liée par le Novatron mark 5, qui appartenait à Edgar Froese, et le Mellotron m-400, qui appartenait à Peter Baumann. Et ces deux mellotrons avaient en mémoire des effets de Klaus Schulze et Chris Franke qui sont utilisé dans cet album. De plus, Klaus Hoffman-Hoock y joue de la guitare et du mellotron. Cette œuvre incontournable visite en effet les traces d'un passé situé entre 1994 et 1998, une période où le MIDI à chassé l'analogue. Mais pas chez Stephen Parsick ni chez Cosmic Hoffmann où les deux genres cohabitent avec une nette propension pour les synthés et séquenceurs analogues. C'est ainsi que les vieux parfums de Klaus Schulze flirtent avec la modernité de Jarre et Software, tout en visitant les rythmes plus spasmodiques de Manuel Göttching.

C'est un vent cosmique qui ouvre les premiers souffles de cette compilation qui n'est pas vraiment une compilation. Submerging est un mouvement lent, un mouvement ambiant assez mélodieux qui progresse sur des impulsions de nappes aux réverbérations flottantes et harmonieuses. Des sonorités éclectiques flottent dans néant éclairé de particules sonores et de flûtes de mellotron qui se bercent sur de fines stries astrales. Des riffs perdus tracent le chemin d'un séquenceur lourd et de ses actifs spiralés qui éclatent et tournoient sur Close Beneath the Surface. Un titre pesant où le synthé et la guitare déchirent l'opacité galactique par des solos parfois stridents et des accords saccadés sur un rythme soutenu qui croisse auprès d'orchestrations et des violons du mellotron. Pompeux et symphonique, ce titre est d'une lourdeur incroyable et démontre que la MÉ n'a pas à rougir devant un gros rock semi-lent. Après ce titre assez aussi puissant, les courts Cosmic Jellyfish et Green Depth nous replongent dans les vagues mélancoliques d'une MÉ ambiante. Le mellotron, souple et doux, se plie aux caprices d'une orchestration fluide dont le son flûté traversera les lignes plus rythmés de Hydra. C'est un beau titre avec un débit modéré mais constant qui rappelle les grands moments de Software sur Electronic Universe.

Ashram pour Ashra? On serait porté à le croire. Le rythme est plus techno avec des riffs roulant en boucles spiralées d'une guitare à la Manuel Göttsching et d'un synthé enveloppant qui semble aspirer toute l'énergie d'une six-cordes inventive. On croirait entendre un rock tribal sur des accords d'un monde Arabe en pleine culture technoïde. Un autre grand titre, tout comme l'étrange Totem Poles. Cette cérémonie électronique s'inspire de Totem par Klaus Schulze où les spirales synthétisées se dandinent sur des tablas abstraits, reflétant un arc sonore aux prismes sclérosés. Le tempo est flou et zigzague avec une étonnante fluidité sur des séquences basses, accompagné d'un synthé aux boucles acides et nasillardes qui tout de même étonnamment harmonieuses. Tout au long, nous sommes figés par cette étrange incantation solaire qui semble émerger des cultures du peuple Maya. Un titre épique qui change l'orientation musicale de TRACES OF THE PAST. The Keeper of Time est une courte ode sur mellotron. Compacte et drue, elle voyage sur une structure flottante comme un vaisseau qui suit la courbe des étoiles. Un autre titre qui fait très Schulze. Quicksilver Sea est d'une quiétude atmosphérique remplie d'ondulations orchestrales qui s'harmonisent à une tendre guitare cosmique. Tout aussi nébuleuse, la pièce titre termine sur une note spectrale où les vents célestes croisent un beau mellotron rempli de chœurs hantés par une tristesse mélancolique.

Comme un livre d'histoires musicales, TRACES OF THE PAST-REDUX est un album qui plaira assurément aux amateurs de mellotrons. Stephen Parsick, appuyé du génial Klaus Hoffman-Hoock, offre une œuvre d'une très belle sérénité qui n'a d'égale que cette passion que les deux musiciens ont pour les vieux instruments analogues, surtout les mellotrons. C'est de la belle MÉ qui ouvre la porte de nos sommeils vers les étoiles.

Sylvain Lupari (13/08/07) ****½*

Disponible au Stephen Parsick Bandcamp

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