“Un album tranquille nourri de superbes strates de synthé animées d'une vie céleste”
1 Afterlight 73:54
(DDL 73:54)
(Ambient Music)
L'année 2009 en aura été une de douce tranquillité pour notre synthésiste Américain favori. Sans rien cassé, ni même caresser les murs du son, Steve Roach aura réalisé 4 albums d'une quiétude absolue, si l'on fait exception des doux rythmes tribaux de Destination Beyond. En fait, AFTERLIGHT flotte dans les limites du psychique paranormal, se gardant bien loin d'empiéter sur les sombres sentiers méditatifs de sa série Immersion.
Comme une brume sonore qui souffle au travers les stigmates cristallins d'un monde oublié dans un tourment obsessionnel, Afterlight coule avec une douceur synthétisée qui rappelle étrangement les superbes nappes et pads enivrants de Structures from Silence. Long titre épique de 74 minutes, Afterlight ondoie subtilement sous une mer de nappes et d'ondes synthétisées. Des nappes semi cristallines et semi spectrales qui se fond aux diverses artéfacts psychédéliques que la magie des yeux fermés peut créer tout au long de ce long voyage sans destination. Et c'est ce qui caractérise AFTERLIGHT de la série Immersion. L'album bouillonne d'une vie mystérieusement tranquille mais étrangement animée par les nombreuses ondulations d'un synthé aussi serein que mélodieux. Un synthé qui entremêlent ses ondes et lignes de diverses variances sonores, passant de passages sombres à des passages nettement plus intenses. Ce faisant, Afterlight devient un paisible voyage musical nourri de lentes et multiples oscillations qui planent dans une sonorité aux paradoxes limpides. Un peu comme si les ombres se chamaillaient la clarté, tant dans les teintes que dans les formes.
Pour la énième fois, Steve Roach déjoue la rectitude placide des longs voyages sonores astraux. AFTERLIGHT bouille d'une vie intense empreinte d'une sérénité poétique tant ses vibrations intimistes sont émouvantes et poignantes. Un bel album, tranquille certes, mais nourri de superbes strates synthétisées animées d'une vie aérienne, comme les doux rêves qu'on se façonne lors de périodes de déprime. Beau et bon, il me redirige vers Structures from Silence dont il faudrait bien que je vous en décrive toute la majestuosité…un de ses quatre!
Sylvain Lupari (06/01/10) *****
Disponible au Timeroom Direct Bandcamp
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