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Writer's pictureSylvain Lupari

Steve Roach Into the Majestic (2021) (FR)

Updated: Sep 20, 2022

La setlist de ce concert ici se concentre sur l'album Tomorrow avec une splendide version allongée de la pièce-titre

1 Into the Majestic 49:40

2 The Spiral Heart 24:19

(CD/DDL 73:59)

(Tribal Ambient, Berlin School)

Notre ami Steve a été très actif en 2020, produisant quelques spectacles dans son studio Timeroom que son équipe filmait et retransmettait en direct sur You Tube. INTO THE MAJESTIC (cliquez sur le lien pour voir le spectacle) s'attache au concert du 24 Octobre dernier avec une musique inspirée par son dernier album studio; Tomorrow.

Une ligne de synthé se lève entre de lointains tintements pour solidifier sa présence avec une couleur tonale d'un bleu acuité. Comme un organisme vivant de ses soies musicales, la longue pièce-titre de 50 minutes fait rouler ses lignes en de fins canons qui finissent par créer un immense voile sonore auréolé de sa chaleur perdue dans son cycle ascensionnel. Into the Majestic est bien en selle avec une mélodie vaporeuse qui nait de notre imagination et qui creuse son nid dans un bref tumulte ambiant, annonçant une lointaine séquence qui se dessine dans un fragment de rythme ambiant. Se rapprochant de plus en plus, cette charge minimaliste sculpte une délicate mélodie morphique que l'on peut aisément associé à Reflections in Suspension de l'album-phare Structures from Silence. Nous sommes autour de la 8ième minute et à mesure que se déroule le grand acte de Into the Majestic, l'odeur tonale capter par nos oreilles nous ramène à quelque chose de plus contemporain. Entretemps, le synthé tisse des arches de lamentations qui ont cette fascinante tonalité de mammifères cosmiques. Le décor sonore est en 2D et les lamentations fuient vers l'arrière-scène afin de nous laisser librement le loisir d'entendre plus clairement l'effet magnétisant des 9 ions gravitant l'impossible. Indélogeable mélodie morphique, cette paisible ode séquencée grimpe inlassablement dans ce jeu des ombres, des effets percussifs et des filaments synthétisées. Minimaliste et solide le rythme pèse sur son assurance en recevant des effets sonores que mes oreilles embrassent pour la première fois ainsi que des lignes de synthé malmenées par un décor devenu plus sibyllin qu'autre chose, alors que tranquillement la ligne de basse sautille avec des élucubrations organiques sous des voiles de voix célestes. Le mouvement accentue subtilement la cadence, établissant à ce niveau, soit autour de la 22ième minute ce lien contemporain avec la musique de Tomorrow. La mélodie du séquenceur tourne plus vite ici et le mouvement est devenu plus en mode transe spirituelle avec des lamentations de baleines intersidérales, des séries de tintements qui se perdent dans les percussions pour atteindre un long zénith qui semble inépuisable un peu après la 26ième minute. Ainsi joué avec un débit légèrement plus nuancé que celui de Tomorrow et dans une faune tonale encore plus spectaculaire, Into the Majestic est un incroyable monument de 50 minutes d'une musique répétitive bardée de nouveaux effets organiques et tribaux. On redescend vers un point de sérénité et on remonte quelques minutes plus loin dans une figure de Berlin School à nous souler les émotions. Du grand Steve Roach, mais tout le monde sait ça! The Spiral Heart est ni plus ni moins qu'une extension du titre HeartBreath, de l'album Tomorrow. Profitant de plus de temps, Steve Roach explore encore plus les textures de Dreamtime Return ainsi que de Desert Solitaire pour tricoter une finale où le Cosmos et la ligne d'horizon terrestre se croise.

Un incontournable!? Il me semble que je me répète. INTO THE MAJESTIC est un grand album en concert de Steve Roach. Et peu importe l'endroit, seulement Steve peut créer une symphonie électronique à partir d'un murmure du désert…

Sylvain Lupari (16/02/21) ****½*

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