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Writer's pictureSylvain Lupari

STOCKMAN: Future Science (2007) (FR)

Complexe et riche, ce Future Science est l'équivalent de tremper nos oreilles dans une fontaine de couleurs et de tons métalliques

1 Electricity (Part 1 & 2) 11:31

2 Experiment G438 8:12

3 No one at the Lab 6:35

4 Ambient Electrons 6:37

5 OK (Zero K Absolute Zero Point) 4:29

6 Careful with that 4:24

7 Liquid Fusion 8:27

8 Science of Music 6:03

9 Virtual Dreams 6:51

10 Outro 2:20

(CD-R 65:29)

(Industrial Dance Music)

Toute une surprise que la découverte de Stockman. À tout le moins pour FUTURE SCIENCE, un album emplie d'une diversité musicale, tant pour les genres que pour les sonorités. Du rythme limitrophe à une atonie accrocheuse, figée dans une fusion synthétisée et gélatineuse!

Electricity (Part 1 & 2) ouvre ce 4ième opus du musicien Belge sur une note technoïde. Après une intro romanesque et vaporeuse les premiers coups de percussions martèlent un tempo lent, lourd et incisif. Une danse de zombies obèses sur des frappes de percussions qui portent avec intensité et un synthé aux harmonies robotiques. Le genre d'ouverture qui fait froncer les sourcils d'étonnement et qui s'écoutent en haute définition. D'ailleurs cet album gagne à être écouté à haut volume et avec un bon casque d'écoute afin de saisir au maximum tout le déroulement de la flore tonale qui s'offre à nos oreilles. Experiment G438 n'a pas de rythme, mais des pulsations électroniques qui se collent aux ondes et aux courbes réverbérantes. Ce titre ambiant sombre est ceinturé de lourdes strates de synthé et tapissé d'effets sonores fascinants dont le goût de MÉ industrielle se fait sentir par une phase de métal frottée et frappée sur une enclume. No one at the Lab emprunte le même sentier ambiant avant d'explorer une alternative plus mélodieuse avec une approche de jazz léger sur percussions lourdes et un synthé traînassant. Les percussions lourdes résonnent dans univers en fusion sur un tempo minimaliste et lascif. C'est comme si le métal pouvait avoir un côté de nostalgie industrielle. Un tempo légèrement syncopé s'anime sous les grelots de serpentins à sonnettes et balance un frêle Ambient Electrons. Un autre titre qui erre entre le rythme et l'atonie tout en progressant avec force et lourdeur. Plus vaporeux et abstrait OK (Zero K Absolute Zero Point) flotte dans un univers en fusion sur ondes sonores capricieuses et spectrales où règne une forte ambiance d'expérimentation sonore comme sur Science of Music, Virtual Dreams et Outro. Careful with that propose un rythme lent et évolutif qui prend une tangente techno avec des percussions plus fluides et tout aussi efficaces que le titre d'ouverture. Liquid Fusion me rappelle l'approche névrotique de Juno Reactor. Après une intro aux sonorités tordues le rythme giratoire circule nerveusement, comme un lasso fouettant le temps. Lourd et lent, il progresse avec un très bel échantillonnage de percussions tribales dont le rythme est recouvert par des stries métalliques. Un excellent titre!

Complexe et riche, tant au niveau de sa flore sonore, de ses rythmes évolutifs et abstraits, FUTURE SCIENCE est l'équivalent de se tremper les oreilles dans une fontaine de couleurs et de tons métalliques. Cet album de Stockman possède des petites perles expérimentales qui devraient plaire aux oreilles curieuses de planer entre des rythmes et des ambiances hypnotiques sur fond de musique industrielle. J'ai bien aimé cette agréable surprise que j'ai dégusté titre par titre....

Sylvain Lupari (09/07/11) *****

Disponible au SynGate Bandcamp

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