“Ce n'est pas pour les fans de SVJ, mais si vous voulez connaître ses racines...”
1 New York By Night 3:11
2 A Sirens Cry 4:01
3 Happy Vocoder 3:08
4 Passages of a Dream 3:33
5 Symphonic Landscapes 4:07
6 The Ocean and Forever 7:02
7 Love of Air 4:33
8 Lillemoen 3:22
9 Present Sign 4:10
10 Technics Organ Theme 2:05
11 Dragons World 3:09
12 Bring Me the Light 4:48
13 Seven Moons 3:43
14 Escape 4:50
15 Danger to your Health 4:20
16 Jupiter 4 1:55
17 The Universe and I is One 3:36
18 Playground 5:21
19 Hunting 3:40
20 Hovering Norwegian Oil Platform 4:00
(DDL 78:42)
(Prog EM, Jazz Rock EM)
Je ne suis pas musicien, mais j'adore la musique. Et pas seulement la musique électronique (MÉ)! Et souvent, je me demande quel peut bien être le parcours de ces musiciens qui pratiquent et développent cette forme de musique. Que faisaient-ils comme musique auparavant? Si certains ont toujours fait de la MÉ ou travaille dans le domaine des synthétiseurs et logiciels de synthé, d'autres proviennent d'une culture assez parallèle en l’univers de la musique progressive. Je me suis même laissé dire que certains artistes avaient un don pour le heavy métal! Sverre Knut Johansen appartient à la crème des compositeurs de musique d'ambiances tant cosmiques que méditatives depuis son Distant Shore en 1993. Et si certains titres avaient une texture de rock, j'étais loin de me douter que le musicien Norvégien avait fortement été influencé par ce genre une 15zaine d'années plus tôt. Parce que c'est à cette période que les titres de NEW YORK BY NIGHT (Master tapes 1977-1983) ont été composés et enregistrés. Et nous sommes très loin de ce que le musicien-synthésiste Norvégien a l'habitude de nous offrir. Ce nouvel album-téléchargement contient 20 titres qui voyagent d'un style à l'autre sur des rythmes très animés. Le rock électronique de style Jazz à la Herbie Hancock est présent, mais pas autant que les courts hymnes de pur rock progressif électronique avec une massive utilisation des batteries électroniques et de lignes de basse addictée au style Funk. Le synthé reste l'instrument prédominant en injectant autant de solos que de phases mélodieuses, alors que SKJ utilise la guitare et sa voix sur quelques ballades. Eh oui, cette compilation de titres ayant tracés la voie du Norvégien est remplie de surprises qui sont loin d'être vilaines si on veut être honnête. Offert en téléchargement, l'artiste y a écrit toutes les données relatives à chaque titre sur le site Bandcamp de NEW YORK BY NIGHT (Master tapes 1977-1983). L'autre compilation, Galaxy, vient avec ce l'achat du téléchargement.
Et ça débute avec le rythme sec et tranchant de la pièce-titre qui est harponné par une lourde batterie. La basse est aussi affamée alors que le synthé multiplie les nappes orchestrales et les longs solos contemplatifs. Le titre souffre d'un léger décalage au niveau des enchainements qui se perd dans son abondance de percussions. Du gros rock électronique! A Sirens Cry est plus en mode Jazz Rock électronique avec un nerveux matraquage de la batterie. La basse et les harmonies du synthé ajoutent une touche plus progressive à la musique. Idem pour Passages of a Dream qui propose une structure plus près des rock électronique contemporains avec des effets claquants des percussions et un rythme structuré sur une vision harmonique. Happy Vocoder propose un up-tempo que l'utilisation du vocoder rend un brin futuriste. Un Hip-Hop du futur! Et si on aime les effets percutants de la batterie, Symphonic Landscapes nous en met plein les oreilles. Du rythme lourd et sec caressé par des arrangements orchestraux à deux vitesses. The Ocean and Forever est le seul titre à dépasser les 7 minutes. Son ouverture est du genre atmosphérique avec des roulements de vagues qui s'écrasent avec fracas. Le rythme qui en sort est du genre lent et envoûtant un peu vitaminé avec de beaux effets et de belles bribes harmonieuses du synthé. Il y a des moments de passion qui auraient pu faire les délices des musique pour films dramatique. Love of Air est un rock progressif arqué sur une bonne ligne de basse qui fredonne en ondulant et de belles harmonies du clavier. Le synthé délie de bons solos torsadés et de bons effets spectraux. On entend même un solo de guitare ici.
La guitare est aussi présente, en version acoustique, sur Lillemoen qui propose un rythme lent avec une basse à la Patrick O'Hearn. Un beau titre pour appuyer un film d’amour! Contrairement à Present Sign qui est un gros rock déjanté dans une fusion Jazz rock et Technics Organ Theme qui continue d'exploiter une telle vision rythmique. Dragons World exploite une approche qui flirte avec le RockIt de Herbie Hancock. Le rythme est nerveux et saccadé avec une prépondérance pour une basse affamée et des percussions débridées. Idem pour le déchainé Hunting. L'ouverture de Bring Me the Light me rappelle vaguement celle Alive and Kicking de Simple Minds. Un titre lent avec Sverre Knut Johansen comme chanteur. Structuré sur un agressif jeu de la batterie, Seven Moons propose un court rock progressif. On reste dans le genre avec la musique de Escape qui épouse à merveille le sens de son titre avec son rythme de course effrénée. Le synthé est très présent sur ces deux titres. Alors qu'il est plus en mode harmonie sur Playground, un autre titre qui flirte avec les barrières du prog dans une vision plus accessible. Avec son rythme sautillant sèchement et ses arrangements de synthé, un titre comme Danger to your Health fait très dans le style de Toto. SKJ chante aussi sur ce titre, comme il chante aussi sur la ballade The Universe and I is One. Pour un titre si court, Jupiter 4 offre un gros rock électronique avec une structure de basse ayant une vision de vocales qui gargouillent. C'est très énergique pour un titre d'à peine 2 minutes. Hovering Norwegian Oil Platform termine ce fascinant voyage qui a forgé le présent style de Sverre Knut Johansen avec une autre approche qui flirte avec du progressif.
Partez du principe de ce que vous allez entendre sur cet album-téléchargement ne se compare en rien avec ce que vous connaissez de l'artiste et vous comprendrez que NEW YORK BY NIGHT (Master tapes 1977-1983) ne s'adresse pas aux fans de la musique plus actuelle de Sverre Knut Johansen. C'est un album compilation qui peut plaire aux amateurs de rock progressif électronique avec une influence de Jazz dans ses structures. On y trouve aussi de belles ballades qui paraîtraient assez bien pour des films d'amour ou dramatique. Mais rien ne se compare à l'actuel univers du musicien Norvégien. J'ai aimé découvrir cette facette inconnue de Sverre Knut, comme je suis convaincu que ses fans qui le suivent depuis ses premiers pas aimeront.
Sylvain Lupari (06/06/22) *****
Disponible au Sverre Knut Johansen Bandcamp
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