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Writer's pictureSylvain Lupari

Sverre Knut Johansen The Vast Expanse (2018) (FR)

Updated: Sep 25, 2022

“The Vast Expanse est ce genre de collection de bijoux soniques qui s'adresse particulièrement aux fans d'une MÉ plus mélodieuse”

1 Origins of the Universe 9:12 2 The Vast Expanse 5:51 3 Emotion Strata 5:41 4 Space and Time 9:31 5 The Beginning 11:20 6 DNA (deoxyribonucleic acid) 4:09 7 Perfect Creation 6:33 8 Abiogenesis 6:09 Spotted Peccary | SPM-3003

(CD 58:29) (Melodie cinematographic E-Rock)

Quel bel artiste que ce Sverre Knut Johansen! Ses compositions sont mélodieuses avec une vision cinématographique qui n'est pas sans rappeler celle de Vangelis. Flanqué de David Helpling et de ses ombres de guitares spectrales, le multi-musicien Norvégien signe ici une œuvre inspirée par la théorie du Big Bang et les écrits de l'astrophysicien Stephen Hawking. THE VAST EXPANSE est le 3ième opus de SKJ sur le label américain Spotted Peccary. Il cimente sa réputation de mélodiste et d'arrangeur orchestral avec près de 60 minutes d'une MÉ où la complexité réside dans de belles textures d'ambiances riches en tonalités mais surtout en orchestrations où les genres de David Wright etMike Oldfield et Mike Oldfield ne sont qu'à un jet d'oreille.

Un bourdonnement et des strates multicolores qui se déforment au gré de leurs tonalités ouvrent le décor d'ambiances de Origins of the Universe. La valse lente des effets sonores donne une sensation de ralenti aux 90 secondes d'ouverture où s'ajoutent des souffles de voix et des éléments sonores plus agressifs, dont des larmes de synthé (guitare?) qui semblent mettre les freins afin de ne pas écraser les origines de l'univers. Des crépitements de bruits blancs, des pulsations et des murmures organiques remplissent ces ambiances tout en se dirigeant vers un rythme pulsatif très vif, mais dont la course est nettement ralentie par la masse d'effets sonores très bigarrés et des rugissements d'un synthé aux couleurs acérées. C'est au bord des 4 minutes que le rythme se sauve dans une approche semi danse avec ses séquences, ses percussions et ses cliquetis. Les talents de mélodiste remplissent la seconde portion de Origins of the Universe. Toujours enveloppé dans des arrangements qui le font tournoyer de vitesse, le rythme accueille non pas 2 stratégies mélodiques, mais 3 avec des accords de clavier, des fredonnements de voix orgasmiques et des soupirs de synthétiseur. Ces éléments convergent en un beau ver-d'oreille qui colle à nos tympans et entrelacent leurs charmes magnétisants dans un tourbillon rythmique bien cernée par les multiples arrangements orchestraux, on se croirait à l'époque de Giorgio Moroder, et cette voix de sirène Elfique qui ensorcèlera à plusieurs endroits dans THE VAST EXPANSE. Origins of the Universe donne le ton à un album haut en couleurs tonales avec des rythmes entraînants et parfois magnétisants où les frissons pour âmes rêveuses sont aux tournants de chaque titre. Les structures sont en modes évolution, passant d'ouvertures pavées d'éléments d'ambiances à des rythmes embryonnaires qui progressent vers du Berlin School à la Erik Wollo ou une musique idéale pour dégourdir les pieds. La pièce-titre évolue dans ces paramètres pour s'appuyer à un rythme pulsatif où s'accroche une rivière d'orchestrations et des bribes de mélodie lunaires. Encore ici, ça fait très David Wright ou encore Code Indigo, et c'est surtout très confortable pour les oreilles. En fait, on n'est pas très loin d'un New Age à la Yanni. Mais il y a plus! Un filament harmonique s'échappe du titre et déborde dans les territoires de Emotion Strata qui est une superbe mélodie nichant dans les effets de saccades verticales d'un lit d'orchestrations en staccato. Le piano et le clavier sont imprégnés de tendresse, tandis que le synthé complète ce trio de romance électronique avec des songes bien dessinés dans un panorama sonore qui gagne en intensité.

Space and Time est mon titre préféré de cet album. C'est un superbe Berlin School très intrusif avec une spirale de séquences qui tourne au ralenti et dont les influences émanent des mouvements séquencés planants d'Erik Wollo. La structure propose des séquences en demi-teintes qui tournoient avec des zigzagues dans une course sphéroïdale sous les étoiles et sous des nappes de brume cosmique et de voix astrales. Ce sont ces zigzags qui accrochent l'effet magnétisant de ce titre dont les textures cosmiques de la guitare de David Helpling flottent comme un grand drap blanc où s'accrochent un chant de Perséides. Les 3 premières minutes sont à l'image des titres ambiants tel que je les aime. Avec son tableau sonique riche en différentes textures et en séquences additionnelles, le rythme ambulant atteint un niveau plus intense dans son décor que dans son rythme, épargnant les diverses bribes de mélodies et d'effets lyriques qui s'accouplent sur un parcourt dominé par les changements d'intensité assez cinématographique, dont un délicat moment lunaire. The Beginning embrasse un peu l'approche de Space and Time, mais avec plus de poigne, plus d'emphase dramatique dans son rythme alors que le décor est garni de multiples textures d'ambiances et de séduisants effets percussifs. Une belle mélodie, sculptée dans les paramètres de l'album, s'accroche aux différents évolutions de ce long titre à la fois symphonique et cinématographique. DNA (deoxyribonucleic acid) est un titre d'ambiances avec des impulsions orchestrales qui guident un lent staccato et sa tonalité caramélisée dans du métal se tordant dans un bain de magma écarlate. Perfect Creation est un titre qui ressemble à la pièce-titre. C'est vivant, pas trop, avec une belle enveloppe mélodieuse qui flirte avec les essences du New Age, pour la mélodie, et du Berlin School, pour les séquences et certaines textures d'ambiances bien relevées. Abiogenesis termine THE VAST EXPANSE avec une approche de ballade lunaire où Sverre Knut Johansen étale tout son talent de multi-instrumentaliste. Il y a un beau mélange d'électronique et d'acoustique sur ce titre dont la progression emprunte les structures de Space and Time et The Beginning, deux des très beaux joyaux de cet album qui s'adresse principalement aux amateurs de MÉ plus musicale que complexe avec des mélodies et des rythmes qui nous restent collés aux sens toute la journée.

Sylvain Lupari (08/06/18) ***** SynthSequences.com Disponible au Spotted Peccary Bandcamp

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