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Writer's pictureSylvain Lupari

Syndromeda The Final Conspiracy (2009) (FR)

Updated: Oct 11, 2022

C'est un bon album d'une MÉ complexe qui ne déconcertera pas les fans de Syndromeda, ni les fans de Berlin School

1 The Rise and Fall of the Chaos 10:56

2 Break the Walls 4:06

3 The Illusion 9:11 

4 Discover the Temple 9:11 

5 Funny Looking People 11:37 

6 The Revenge 10:50 

7 Switch 9:06 

8 Kojo no Tsuki 1:52

(CD-r/DDL 66:55)

(Progressive Berlin School)

D'étranges sonorités provenant d'un monde en perdition et flottant entre un cosmos sclérosé par sa dense faune sonique et sa profondeur de cieux ouvrent The Rise and Fall of the Chaos. Des cercles aux contours érodés de réverbérations se stabilisent peu à peu en émettant des cliquetis, grugeant cette noirceur inconfortable avant de sombrer dans le doux tourbillon d'une lourde ligne de séquences et de sa rythmique titubante recouverte par un synthé aux chants acides et aux lamentations torsadées. Ce rythme lourd poursuit sa traversée cosmique avec un mouvement sombre et grondant où de subtiles résonnances dégradent la magnificence de cette structure qui s'assagit pour couler dans des eaux cosmiques. Une sirène apocalyptique y filtre ses airs stridents alors qu'un vocodeur déraillé discourt dans un néant métallisé strié de strates ocrées. Nous plongeant dans une ténébreuse atmosphère radioactive où le rythme pulse paresseusement sous un synthé aux complaintes toujours aussi corrosives et distordues. The Rise and Fall of the Chaos annonce les couleurs d'un album lourd aux sonorités intrigantes et mystérieuses. Tels sont les qualificatifs qui me viennent à l'esprit pour décrire le mieux possible cette dernière œuvre de l'énigmatique Syndromeda. Break the Walls est un titre au rythme bouillonnant où le synthé soliloque dans une ambiance nébuleuse qui s'enveloppe d'une masse de stries en ébullition. The Illusion est une longue ode tétanisée qui commence à onduler en mi parcours avec un mouvement séquencé saccadé qui adopte une délicate onde cristalline dans une sombre ambiance aux réverbérations caustiques. Un titre soporifique mais d'une lourdeur velléitaire intrigante qui est idéal pour un passage cauchemardesque dans un bon film d'horreur. Discover the Temple est un titre imaginatif comme je les aime. L'intro est garnie par de doux souffles et des chœurs claniques d'une jungle survolée de voiles ocrés dont les impulsions animent tranquillement un mouvement croissant. Une cadence pulsatoire crée un rythme lent et hypnotique transpercé par des souffles secs qui sifflent comme des fléchettes sortant de leurs sarbacanes sous un dôme sonore riche en stries synthétisées et en solos torsadés. C'est un très bon titre.

Une structure de séquences ondulantes et fluides ouvre Funny Looking People. Ce mouvement de séquences très Tangerine Dream harponne une rythmique soutenue par une fine ligne de basse qui est noyée sous une avalanche de solos acérés, stridents et circulaires parfois mélodieux et saccadés. Suivant une douce intro vaporeuse, The Revenge sévit sur des tonnerres de percussions qui défoncent le néant. Des percussions tonnent dans cet univers hétéroclite où des voix distantes et un synthé mellotronné font la cour à une étrange ascension sonore qui se dessine comme une danse indienne. Switch palpite sur une séquence frétillante enveloppée par une ombre blanche mellotronnée qui anime une ligne de basse. Des délicates stries colorent un horizon arrosé de notes de clavier éparses et de solos aux cercles qui s'enchainent dans un mélodieux canevas minimaliste. Dépassé les trois minutes, des percussions percutent légèrement la structure vers des rythmes plus accentués, sans jamais devenir trop frénétique, pour se conclure sur un mouvement séquencé titubant et cerné de solos bien corsés. Un titre qui a tout un effet avec un casque d'écoute, permettant de découvrir toute la splendeur sonore qui se terre derrière Switch. Et c'est d'ailleurs valable pour tout l'album. Un album qui se termine sur une courte et étrange pièce, Kojo no Tsuki et son étrange procession ténébreuse qui sort d'un obscur Moyen Age, témoignant de l'étrangéité conceptuelle de ce 19ième opus d'un musicien qui fusionne à merveille des séquences rondes et ondulantes à des synthés aux sonorités tant éclatantes qu'acérées.

THE FINAL CONSPIRACY est un bon album qui ne déroutera pas les fans de Syndromeda, ni les fans de MÉ de style Berlin School et progressive.

Sylvain Lupari (09/10/09) ***½**

Disponible au SynGate Bandcamp

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