“Un album fort en rythme et qui effleure les racines d'une MÉ ambiante”
1 Troposphere 5:54
2 Cumulonimbus 5:30
3 Stratosphere 5:50
4 Stratocumulus 5:42
5 Altocumulus 5:38
6 Atmosphere 7:22
7 Mesosphere 6:34
8 Nimbostratus 6:21
9 Altostratus 4:37
10 Thermosphere 6:33
11 Cirrostratus 4:37
12 Exosphere 6:07
(CD/DDL 70:44)
(Synth-Rock, E-Rock, Ambient)
Ce deuxième album de Synth NL (Michel van Osenbruggen) est inspiré des couches d'atmosphères qui entourent notre planète. Un peu dans la même veine que son premier cd, le synthésiste Hollandais continue de forger une musique animée avec des rythmes entraînants et des mélodies accrocheuses. ATMOSPHERE en offre un bel éventail avec une vision plus près des atmosphères nébuleuses que cosmiques, comme on trouvait sur AeroDynamics. Un nouveau genre de synth pop progressive avec une approche assez lourde.
Troposphere se fomente comme un train dans l'espace. Un train arrive de nulle part et dégage des effets sonores hétéroclites. L'ambiance est cosmique, sauf pour de fines cymbales qui initient un jeu de percussions plus animé dans une sphère astrale aux chœurs mellotronnés dans un corridor de brume. Une séquence syncopée se fond agréablement à ce tableau spatial, créant un rythme soutenu qui ceinture une nébulosité active. En un titre, le synthésiste Hollandais situe sa musique. Elle est mélodieuse et rythmée, nappée d'un lourd mellotron qui donne l'impression de ralentir le rythme. Lourd et traînassant Troposphere, tout comme Cumulonimbus qui semble en être le remix, rebondissent dans les tympans avec une richesse sonore inouïe. ATMOSPHERE grenouille de ces titres aux introductions vaporeuses et climatiques qui débouchent sur des rythmes solides et entraînants qui sont agités avec une touche de Jean-Michel Jarre dans leurs élans. Des titres comme Troposphere, Altocumulus, l'excellent Altostratus, et le très Jarre Exosphere avec ses violons enivrants, exploitent des séquences saccadées et spasmodiques en complément aux percussions. Du cosmic-bonbon intelligent et accrocheur sous des airs de synthé mélodieux. L'intro de Stratosphere nous plonge dans un bouillon cosmique statique qui s'anime doucement avec des cymbales circulaires et une séquence hoquetante qui ceinture un mouvement à peine rythmé. Mélodieux, le synthé flotte rêveusement alors que le titre immerge dans une ambiance noire avec, en arrière-plan, la mélodie initiale qui flotte plus qu'elle ne s'agite. C'est un des titres plus ambiants que l'on trouve sur cet album, tout comme Thermosphere et Cirrostratus qui oscillent toujours entre les nébulosités et les rythmes fragmentés. Atmosphere est plus élaboré. Une douce séquence rotative avec une chorale mellotronnée insuffle une douce mélodie que les frappes sèches des percussions n'arrivent pas à altérer. Un bon titre et du bon synth pop avec une touche plus progressive, comme Mesosphere et ses longs solos de synthé ainsi que Nimbostratus et son approche drama-cosmique.
Si vous avez aimez AeroDynamics, ATMOSPHERE ne vous décevra point. Un album fort en rythme et qui effleure les racines d'une MÉ ambiante ne passe pas inaperçu. Il y a une forte influence de JMJarre, notamment au niveau des percussions et des refrains synthétisés qui mordent aisément l'oreille. Un bon album pour amateur de synth pop, aux percussions franches et aux orchestrations bien fignolées.
Sylvain Lupari (17/03/09) *****
Disponible chez Groove nl
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