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Writer's pictureSylvain Lupari

TANGERINE DREAM: Booster VII (2015) (FR)

Updated: Aug 23, 2021

Tu vas me manquer, Edgar. Et ça a déjà commencé!

1 Tamago Yaki 2015 (2015 Remix) 6:07

2 Industrial Life 5:54

3 Diary of a Robbery 5:34

4 Chilly Moons 8:55

5 Rotcaf Neila 8:24

6 Pilgrims to Elysium 9:15

7 The Apparently Lunatic Hierarchy 4:35

8 The Gate of Saturn 8:30

9 Dnammoc Su (Neat 2015 Remix) 5:56

10 The Light Cone 2015 (2015 Remix) 6:53

11 Parallel Worlds 4:29

12 Polar Radius (2015 Remix) 5:43

13 Heart Throb 4:34

14 A Matter of Time (Red Canyon 2015 Remix) 9:14

15 Rim of Schiaparelli 6:15

16 Barnabas the Messenger 7:42

17 Burning the Bad Seal 5:16

18 Silvery Ice Lake 6:02

19 Shadow and Sun 7:55

20 Morning Sun (2015 Remix) 3:27

21 Le Combat Des Épées (Director's Cut) (2015 Remix) 16:53


(CD/DDL 147:46)

(Electronic Rock)

C'est fini! Voici la toute dernière compilation de la série Booster. J'ai toujours aimé ces compilations, même si au début je mettais en doute le caractère artistique du projet. Par la suite je me suis laissé charmer par la principale idée derrière ces compilations qui est d'initier les néophytes à la musique de Tangerine Dream tout en donnant aux aficionados du matériel rare, inédit ou remixé. Et tout au long des 7 volumes de la série Booster, le but a toujours été respecté, même si parfois les nouveautés n'étaient pas vraiment des nouveautés et que les remixes égratignaient ma patience. Et je ne sais pas pourquoi, mais ici je trouve que ce BOOSTER VII est foutrement mieux réussi.

Ça démarre avec une nouvelle version de Tamago Yaki 2015, un titre que l'on retrouvait sur l'album Kyoto. Un album sympathique de musique oubliée dans les voutes et qui a été composée par Edgar Froese et Johannes Schmoelling autour de 1983. J'avais trouvé cet album bon, sans plus. Un peu décevant même, considérant l'impact du départ de Schmoelling sur la direction de TD. Mais peu importe, ici ça sonne bien! Les arrangements font très Froese des années Stuntman alors que les ambiances flirtent avec l'époque de The Keep. Toujours du même album, Industrial Life est plus dynamique, mais me laisse un peu froid. Beaucoup de bruits pour pas grand-chose. Mais étonnement, après quelques écoutes (surtout en auto) ça passe plutôt bien ici. Chilly Moons est une belle petite ballade toute fragile qui est aussi le fruit de cette collaboration. La course folle de Diary of a Robbery, eh que j'entends l'ossature de Silver Scale ici, nous provient de GTA5: The Cinematographic Score, qui est un solide album. Bad Seal est un bon titre aussi soutiré de cet album où le jeu des séquences et les séquences des rythmes nous plonge dans les années Franke/Froese. Je n'ai jamais bien aimé Chandra: The Phantom Ferry, Part II, mais inséré ici la ballade ambiosphérique qu'est Rotcaf Neila m'attire un peu plus. C'est ce qui fait la force des Booster. Tout devient différent, comme par magie! Même que j'ai bien aimé aussi l'étonnant remixe de Dnammoc Su (Neat Mix). La mélodie qui rôde derrière m'a foutu un ver d'oreille pour la journée! Pilgrims to Elysium est une nouveauté et un très bon titre dont la particularité est de franchir à merveille le pont entre les années Schmoelling et Haslinger. Il manque juste un peu plus de dynamisme et ça aurait donné tout un résultat. Le titre croisse sans cesse mais sans jamais vraiment déborder de sa route minimaliste. L'effet de violon par contre embrasse les ambiances éthérées des années plus contemporaines. Par la suite nous avons droit à Apparently Lunatic Hierarchy, tiré de l'album Franz Kafka: The Castle. C'est un court titre intense bourré de fortes ambiances alors que Barnabas the Messenger est plutôt moyen. Disons que c'est un choix discutable. Mis à part pour le solo d'Edgar, c'est un titre qui ne rend pas hommage à Franz Kafka: The Castlequi en possède de bien meilleurs. Gate of Saturn n'a plus besoin de présentation. C'est un titre incontournable dans les plus récentes années du Dream. The Light Cone 2015 clôture le premier CD avec un beau remix de ce titre tiré du très bon Pinnacles, un superbe album solo qu'Edgar a signé en 1983. Il s'agit d'une troisième version qui passe très bien ici. Son point fort? Le goût de réentendre Pinnacles! On trouve Parallel Worlds dans The Keep et sa présence sert bien plus d'introduction cachée au surprenant Polar Radius qui est une nouveauté très intéressante de Froese et Schmoelling. Un titre qui nous plonge dans les ambiances de Flashpoint et The Keep avec une finale enjouée qui nous projette littéralement dans les années d'or du Dream. Aussi inattendu que très bon. Heart Throb et Shadow and Sun sont deux titres composés par Edgar Froese et Ulrich Schnauss qui laissaient entrevoir d'immenses possibilités par les Quantum Years. C'est un bon mélange de é-rock où l'approche EDM flotte dans des structures qui se chamaillent constamment entre des phases éthérées et d'autres plus bouillantes. Il y a des parfums de Jerome dans Shadow and Sun, la meilleure, selon mes gouts, de ces deux titres ici. Ça fait toujours plaisir d'entendre Matter of Time (Red Canyon Remix), peu importe la saveur que l'on lui donne. Ce remixe n'arrive pas à détruire cette délicate berceuse morphique qui hésite entre bercer et perturber notre idée de sommeil. Rim of Schiaparelli? Il faudrait bien que je vous en parle un jour. C'est un titre puissant qui est tiré du génial Mars Polaris; l'un des très bons albums de l'ère TDI. Silvery Ice Lake est une nouveauté qui porte le sceau des ambiances de la série Sonic Poem Series avec des ambiances sombres, très mélancoliques, qui entourent un rythme qui croisse graduellement sans jamais exploser. Autre véritable nouveauté; Morning Sun est une belle ballade très morose qui suit une tangente toujours agressive. Ça me rappelle le genre des années Melrose. Mais j'ai bien aimé. Dans cette grande enveloppe de diversité qui entoure les 21 secrets de ce Booster, ça passe très bien. Le Combat des Épées (Director's Cut), composé par Thorsten Quaeschning a toujours été mon point fort de l'album Jeanne d'Arc. Cette réorientation offre des minutes supplémentaires mais ne modifie en rien la structure même du titre où des arômes de Picture Palace Music flottent tout autour. C'est du bon Electronic Post Rock, comme Quaeschning aime si bien décrire sa musique. Allez-y sans difficulté! Ce BOOSTER VII est de la crème où toutes les essences de Tangerine Dream, périodes 83 à 13, flottent avec cette irrésistible envie que les fans de la première heure ont de chialer comme de vénérer. Maudit qu'Edgar va me manquer!

Sylvain Lupari (29/08/15) ****

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