“Avec ses morceaux trop courts, Deadly Care démontre seulement que Franke et Froese avaient encore du jus dans les neurones créatifs ...”
1 Deadly Care Main Theme 4:56 2 Paddles/Stolen Pills 2:55 3 A Strong Drink/A Bad Morning 2:05 4 Wasted and Sick 1:24 5 Hope For The Future 4:04 6 The Hospital 5:44 7 In Bed 1:54 8 Annie & Father 1:28 9 More Pills 1:28 10 In The Head Nurse's Office/At The Father's Grave 1:28 11 Clean and Sober 4:57 Silva America SSD 1013
(CD 32:23) (E-Pink Rock)
L'année 1987! C'est la réalisation de Tyger. Le monde de la MÉ est dans une sorte de passage à vide. Les nouveaux équipements qui inondent le marché depuis une couple d'années changent le son et amène le genre vers du synth pop électronique. Il y a bien la naissance de la England School, mais ça n'atteint pas ce côté e la planète, sauf pour Legion de Mark Shreeve. Le New Age inonde déjà le marché Nord-Américain. La MÉ transite de plus en plus vers le digital et les échantillonnages sont les nouvelles décorations de la MÉ qui s'éloigne de plus en plus de l'analogue pour la froideur du digital. C'est aussi la période où le Dream lorgne le côté USA avec la signature prochaine sur l'étiquette de Peter Baumann; Private Music. Mais entretemps, Franke et Froese continuent leurs incursions dans le monde payant des trames sonores. C'est même Edgar qui avouait que la réalisation de cette musique de film n'avait que pour but d'entreprendre la construction d'un méga studio d'enregistrement. Et ces bandes sonores défilent. Depuis 1984, une dizaine de trames sonores ont été composées et endisquées et ce sans compter des titres de White Eagle et Le Parc qui se sont trouvés au générique d'émissions de télévision. Bien de ces albums ne sortiront que des années plus tard, alors que le Rêve Mandarin réchauffe les ondes de radios Californiennes. C'est le cas pour DEADLY CARE. Initialement composé en 1987, c'est en 1992 que Silva America sortira cet album dans une foulée de réalisations massives de bandes sonores du trio devenu duo et redevenu trio tout en gardant un nom qui n'a de noblesse que son gigantesque passé. Tourné pour la télévision américaine, DEADLY CARE est dans cette foulée d'œuvres pour accompagnements visuels qui minent la créativité du duo Franke/Froese, sinon sa légende. Pourtant ce n'est pas vraiment mauvais. La musique présentée est juste trop courte. Les idées et l'esprit de ce film pour ados sont présentes, mais c'est horriblement trop court. En fait, les titres les plus longs; Deadly Care Main Theme, The Hospital et Clean and Sober sont très attachants avec ce mélange de Tyger, Near Dark et Legend. Les autres titres présentent de bonnes structures qui, une fois mieux développées et emprisonnées dans de longues effluves d'improvisations, sentiraient le Dream lourd et sombre qui a meublé nos oreilles depuis des lunes. Mais ce n'est pas le cas. Donc on s'en lasse assez vite et la frustration monte en constatant tout le potentiel perdu derrière cette fade trame sonore. Bref DEADLY CARE est un exercice frustrant où l'on constate que le duo Franke et Froese avait bel et bien du jus en 1987. Du jus qui aura tourné au vinaigre dans le temps de le dire….Dommage!
Sylvain Lupari (11/09/10) ***½**
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