“Un très bon Cup-Disc de 40 minutes montrant l'impact de Mister Q sur l'avenir de TD”
1 Armageddon In the Rose Garden Part II 7:11
2 Purple Diluvial 19:19
3 Babylon the Great has Fallen 13:24
Eastgate 025 CUPDISC 2
(CD/DDL 40:04) (V.F.) (Electronic Rock)
Un peu comme sa partie I (le EP avec Ron Boots sur Groove GR-153), l'introduction de Armageddon in the Rose Garden Part II coule avec un synthé aux nappes vaporeuses dont les brumes et ondes zigzaguent au gré des chœurs aux souffles d'alto tétanisés. La séquence est légère et tourbillonne pour une rythmique turbulente, un peu comme un troupeau d'ions sauteurs fuyant à bride abattue sur un plaine musicale inondée de cette chorale toujours insipide et un synthé aux élans symphoniques. Le débit anarchique de la structure rappelle les mouvements poly directionnels des séquenceurs dans des albums tel que Pinnacles et Stuntman. Le synthé est plus hurleur alors que les voix me tapent sur le système autant que dans Purgatorio. Des percussions tapochent et ajoutent une vision rock à ce titre qui s'éteint trop subitement. Du bon Tangerine Dream comme on en souhaite depuis des années grâce à l'apport de Thorsten Quaeschning qui semble avoir le même impact que Johannes Schmoelling sur la direction musicale de TD. S'il y en a encore qui n'ont pas entendu son œuvre avec Picture Palace Music, il serait temps d'y remédier.
Parlant Schmoelling, Purple Diluvial ouvre avec un doux piano romantique. On se croirait justement à l'ère Schmoelling avec ce piano sensible et les résonances de ses notes suspendues qui flottent dans une brumeuse mystique. Cette superbe mélodie introductive embrasse une rythmique tempérée de beaux accords limpides soutirés à un genre de xylophone en verre qui carillonnent sur un synthé flûté aux harmonies obsessives à la Underwater Sunlight. Cette portion mélodieuse de Purple Diluvial est du bonbon pour les oreilles. Une guitare vient écumer nos oreilles avec des beaux atouts mélodieux suivie d'une voix à la Tarzan agressante. Définitivement, les échantillonnages de voix dans les arrangements du Dream sont à revoir. Mais bon, faut vivre avec! Une voix qui annonce que le titre se fragmente afin d'entreprendre une violente transformation rythmique saccadée et spasmodique. Le titre prend une tangente de discothèque cosmique avec des centaines de petits pas percussifs qui marchent vivement sur les ombres des souffles flûtés. Des riffs de guitare et des coups de batterie plus affamés sortent le séquenceur qui fait dribbler vivement ses ions, préparant ce violent débit stationnaire à retourner dans le brouillard et la quiétude de sa genèse. Un dernier tour de piste avant une finale conçue pour faire chevroter la ligne de poils de nos émotions. Babylon the Great has Fallen démarre avec un synthé mélancolique au sifflement plus aigu qu'harmonieux. Une douce ballade séquencée qui emprunte un sentier carillonné avec une approche mélodieuse saisissante. Un peu plus et on serait dans un New Age larmoyant tant c'est doucereux. Une lente procession introductive qui candidement verse sur un rythme lentement syncopé que l'on n'attendait pas avec des riffs hachurés, une basse funky et des percussions enclumées. Encore là Quaeschning déroute avec une fusion des chœurs et de somptueuses strates mélodieuses à des riffs et solos de guitares juteux sur un rythme plus incisif et des séquences plus frénétiques. Un autre très bon titre qui démontre un talent fort intéressant chez Thorsten Quaeschning.
Sylvain Lupari (July 31st, 2011) *****
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