“Rumpelstiltskin est une trame sonore honnête avec une belle et charmante musique
liée aux racines harmoniques du Dream de la fin des années 80”
1 Rumpelstiltskin 22:00 (The fairy tale, told by Kathleen Turner with background music by TD) 2 Rumpelstiltskin Theme 2:55 3 Alchemy Of Straw 2:54 4 Rumpel Town 4:19 5 The Countryside 2:22 6 A Walk Through The Woods 4:35 7 Dance On The Hill 3:09 8 A Mother's Triumph 2:22 Rabbit Ears/BMG
(CD 44:36) (V.F.) (Movie music, New Age)
RUMPELSTILTSKIN est une pure rareté pour les collectionneurs de Tangerine Dream. Extrêmement difficile à trouver, cette pièce de collection est l'adaptation d'un conte pour enfants narré avec la voix de l'actrice de l'heure pour l'époque (en 1990), Kathleen Turner. Un étrange conte où un meunier se vante d'avoir une fillette qui pouvait transformer les pailles en or. Incrédule, le roi enferma la jeune fille dans une pièce de son château. Une pièce remplie de paille qu'elle devait changer en or, sinon elle mourait. Un affreux gnome lui permettait de réaliser ce prodige qui amenait la fille à trôner comme la reine du village. En contrepartie, elle devait donner son premier-né au farfadet à moins qu'elle ne devine son nom.
Si le conte est original, la musique l'est moins. Sauf qu'elle est d'une douce beauté juvénile avec ses accords de piano électrique qui défilent dans nos oreilles comme un carillon peut enchanter avec toute la délicatesse des prémices de sa rêverie de verre. Pas de doutes, fiston et Papi Froese ont nettement senti la pureté et la naïveté qui traversent ce conte en tissant une douce musique entourée d'une mystique brume d'un synthé sobre et vaporeux. Certes, l'œuvre n'est pas géniale. Par contre, les Froese collent parfaitement leur musique à la magie et à l'intensité de ce conte hybride où l'émerveillement chevauche une tendre horreur virginale. Une musique tantôt mélancolique qui embrasse une tendresse juvénile (Rumpelstiltskin Theme, The Countryside et A Walk Through The Woods), tantôt dramatique et poignante (Alchemy of Straw et Dance on the Hills) tout en caressant les douces folies des foires chimériques (Rumpel Town). La musique du Dream est chirurgicale et sculpte toutes les émotions de l'auteur Gebrüder Grimm avec de très beaux arrangements et de belles orchestrations qui tirent plus sur le New Age que la MÉ proprement dite. L'album est modulé en 2 parties; la plus longue (Rumpelstiltskin) où la musique est tantôt joliment présente et tantôt relégué en arrière-plan, derrière la juste narration de Kathleen Turner. La seconde partie offre le côté musical, sans narration, avec des passages additionnels et un titre en prime; A Mother's Triumph.
RUMPELSTILTSKINest un album correct. Un bel album où le Dream est sobre et offre une musique plus près de ses racines harmonieuses (Le Parc, Legend, Underwater Sunlight, etc) que ce que le duo Allemand offrira dans les années 1990. Un album pour les fans. Mais un album extrêmement rare et où la facture dépasse largement la valeur du contenu artistique.
Sylvain Lupari (28/02/16) ***½**
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