“Une demi-étoile sur 5! Ai-je besoin d'expliquer…”
10.15pm Session – West 48:36
1 Part 1 4:07
2 Part 2 5:11
3 Part 3 1:54
4 Part 4 9:06
5 Part 5 1:41
6 Part 6 1:02
7 Part 7 6:44
8 Part 8 5:33
9 Part 9 4:24
10Part 10 18:50
Eastgate 088 CD
(CD 48:36)
(Improvised EM)
Il fallait que ça arrive. Et on le sentait venir depuis quelques The Sessions. J'avais écrit dans ma chronique sur The Sessions V que The Quantum Years étiraient une agonie déjà trop longue. THE SESSIONS VI ne fait que me donner raison! En fait, je n'arrive pas à comprendre l'essence, encore moins l'essentiel, de cet album où 4 musiciens, oui Paul Frick en fait partie, donnent l'impression de jouer seul dans leur bulle. Moi j'ai trouvé ça très cacophonique et je suis en total désaccord avec ceux qui demande une suite, genre roll on The Sessions VII!
Part 1 débute comme n'importe quelle œuvre de MÉ. Les musiciens semblent accorder leurs instruments dans un silence de messe. On y entend des lignes de synthé voler avec des nappes de brumes et les escrimes du violon. Une masse sonore prend forme dans un moment d'intensité. Elle se développe peu si ce n'est qu'un système de billes percussives roulent en horizontale, aiguisant ainsi l'œil du séquenceur et notre appétit pour le divin engin. Il y a des moments intenses, mais rien ne décolle dans les 3 premières parties de THE SESSIONS VI. Le mellotron est actif et ses grosses caresses brumeuses semblent exciter le violon de Hoshiko Yamane. Mais pour le reste…Il y a bien le jeu du séquenceur qui fait dribler ses ions sauteurs par moments, notamment dans le court Part 3 où Hoshiko semble plus en vie. Mais ça reste sans lien ni suite! Part 4 fait entendre un synthé qui libère des boucles harmoniques évasives, mais toujours on tourne en rond en se demandant qui va donner le ton et surtout…quand? Ça l'air de se passer dans cette partie du concert improvisé. Le séquenceur est très actif en pilonnant même sa structure de rythme que les claviers ne veulent pas suivre. C'est vrai, les synthé ont le son TD, mais ils semblent totalement déconnecter par rapport à ce que nos oreilles entendent. Rien ne se passe, rien ne se créé autour du séquenceur et de sa structure de rythme impériale pour ce manque d'appétit des synthés. Et toujours, il n'y a aucune vision harmonique. On sent que quelque chose aimerait bien se passer après Part 5 et ça devient plus intenses avec Part 6. Mais il n'’y a rien qui décolle! Part 7 propose toujours cette structure de rythme arythmique qui bat avec lourdeur et résonnance et qui prend toute la place, comme un mauvais enregistrement, alors que le piano tente d'offrir un truc qui se tient. Ça donne un genre de musique concrète où la désharmonie est privilégié sur une structure qui à ni queue ni tête. Et ça se poursuit au-delà de Part 8 et de sa sirène d'avertissement de bombardements. Et pourquoi cette sirène au juste? En fait, il faut attendre au milieu de cette partie pour trouver une forme de cohésion entre le rythme marteleur et les spasmes en saccade des claviers. Il n'y a rien de musicale là-dedans, surtout pas ces grosses masses de radioactivités réverbérantes qui se logent dans les oreilles. Et lorsqu'on pense que ça y est, il va se passer quelque chose, ça devient un pétard mouillé.
Oh boy-boy! Je déteste ce genre de chronique. Je déteste dire du mal d'un album. Jaime mieux passer tout droit, mais lorsque je lis des chroniques élogieuses qui me semblent partisanes, j'ai les griffes qui sortent. Après tout, c'est ce genre de chronique qui fait mal à l'art! Ceci et en plus d'avoir des demandes d'avis sur le même album, je me dis qu'il faut mettre les pendules à l'heure.
THE SESSIONS VI me donne cette impression d'entendre 4 musiciens intellectuels et chauvins qui font ce qui veulent tout en se trouvant bon. Alors que pour moi, c'est le pire truc que j'ai entendu de Tangerine Dream!! Il est temps que Mme Bianca passe à autres choses. Après tout, rien ne remplace Edgar Froese, ni même ce talentueux musicien qu'est Thorsten Quaeschning qui semble perdre tout son talent dans cette aventure. Une demi-étoile sur 5! Ai-je besoin d'expliquer…?
Sylvain Lupari (15/10/21) ½****
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