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Writer's pictureSylvain Lupari

TANGERINE DREAM: The Sessions VII (2021) (FR)

Le manque de cohésion et tant d'autres mauvaises choses me font écrire que c'était ma dernière critique sur Sessions

1 9.15PM Session: Each Tea Lasts an Hour, Pt. 01 to 09 (39:29)

Eastgate 090 CD

(CD/DDL 39:29)

(Improvised EM)

Ouais, il faut que j'en parle! J'ai parlé de tous les autres et pourquoi pas lui? Il se pourrait que je sois tanné d'écrire la même chose. Que c'est pas bon! Que c'est juste pas bon et qu'on soit très loin du concept original qui reflétait cette approche des spectacles de Tangerine Dream durant les années 73 à 83. Dans ces années, le Dream avait de quoi bâtir, des albums, pour improviser ces concerts. Le Tangerine Dream d'aujourd'hui avec en tête Thorsten Quaeschning, Ulrich Schnauss, Hoshiko Yamane et finalement Paul Frick n'ont pas sortie d'albums studio depuis…depuis septembre 2017 avec Light Flux. Il n'y a pas de quoi inspirer des concerts improvisés! En fait, je n'avais pas le goût d'en parler. Je reçois encore beaucoup de courriers, et des bêtises aussi, afin que je parle des nouvelles parutions de TD. Et même si j'ai perdu le goût d'entendre ces mini-concerts improvisés et bookés comme si on cherchait à se débarrasser d'un truc chiant. THE SESSIONS VII (Live at the Barbican Hall, London) a fait tout un tabac sur le Net. Surtout sur les réseaux sociaux dévoués à la cause TD. Et chaque fois, il y a une vague d'enthousiasme que je m'explique mal. Un peu comme si certains étaient payés pour mousser déraisonnablement tout ce qui sort de Eastgate. Alors! Comment est THE SESSIONS VII? Avant de débuter, un petit mot sur le son. C'est loin d'être fameux! Au pire on dirait un mauvais enregistrement de source, il y a des Tangerine Tree qui ont bien meilleur son! C'est comme si le son était trop fort et qu'on perdait les détails. Parce qu'il y a toute une texture sonore autour de ce petit 40 minutes de MÉ trop improvisée.

Donc c'est derrière une mauvaise capture sonore que Part 01 multiplie ses nappes de synthé qui font très Pink Floyd dans Wish You Were Here. Un grondement de machine s'installe alors qu'un musicien pianote quelques accords. Ces jets de réverbérations vont et viennent pour prendre différentes formes et tonalités, flirtant même avec une vague approche psychédélique. Des tintements, comme ça pourrait même être des effets de télécommunication, sortent de cette masse sonore de même que des cognements qui nous transportent, avec des accords de piano et de la pluie au-delà des frontières de Part 02. Ces accords, qui deviennent graduellement séquencés, et les cognements se livrent duel sous une ligne de basse aux ombres vampiriques. Duel qui se poursuit sur une nappe de mellotron qui étend un linceul patibulaire. On entre dans Part 03 avec une phase où la musique semble faire une récapitulation, à moins que les 4 musiciens tentent de retrouver le fil conducteur. J'aime bien l'effet ténébreux qu'une ligne de gargouillements introduit. Mais pour le reste, THE SESSIONS VII semble stagner, sauf pour les derniers instants de Part 03 où des cliquetis nerveux et ces arpèges limpides font des claquettes sur cette onde de gargouillis, nous guidant vers Part 04. Pour être honnête, Tangerine Dream réussit à harmoniser un truc cohérent qui grossit en intensité avec des accords, des cliquetis rythmiques, des séquences et arpèges qui grenouillent dans un intense magma sonore. C'est comme appréhendé une prochaine explosion rythmique. Le violon de Hoshiko Yamane, j'ai déjà écrit ce que j'en pensais, refroidit mes espoirs alors que la transition vers Part 05 laisse toujours présager que cette fébrilité entre les percussions et les arpèges tintant revient brasser la cabane avec un rock statique. C'est ce qui se produit, mais l'attaque reste statique. Plus fort qu'entraînant, Part 05 écoule ce beau piano sur une basse trop lourde et des effets sonores de vieux psybient avant que le titre ne fasse encore du surplace sur les lamentations des cordes à Hoshiko. Part 06, et toujours le piano, devient un long préambule pour l'explosion anticipée qui survient sur Part 07. Une explosion sans passion et sans effets d'entrainements. Bref un pétard mouillé et un album de moins de 40 minutes qui s'étire inutilement et qui prouve que ce que nous entendons n'a plus rien à voir avec Tangerine Dream et que ces 4 musiciens, dommage pourThorsten Quaeschning, ne sont même pas dignes du nom qu'ils sabotent.

Manque de cohésion, faible vision harmonique, séquenceur déficient, pas de solos de synthé, ni de guitare, un musicien de trop, mauvaise captation sonore et je pourrais en trouver d'autres. D'autres éléments pour expliquer que assez c'est assez. C'est ma dernière chronique sur les Session!

Sylvain Lupari (26/10/21) ****

Disponible chez Groove nl

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