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Writer's pictureSylvain Lupari

Tangerine Dream: TimeSquare-Dream Mixes 2 (1998) (FR)

Updated: Nov 21, 2020

“C'est le premier album solo de Jerome avec de nouvelles compositions au parfum d’Electronica”

1 Mobocaster 7:24

2 Jungle Jacula 8:41

3 Towards The Evening Star

(Blue Gravity Mix) 8:38

4 Digital Sister 7:10

5 Pixel Pirates 6:53

6 Culpa Levi 10:08

7 TimeSquare 8:42

TDI CD006 (CD 57:36)

(Electronic Rock, Electronica)

Si on se questionnait à savoir qui était la figure dominante de la nouvelle approche artistique du Dream des années 90, ce TIMESQUARE-DREAM MIXES II semble être un bon indicateur. Selon la grande histoire du Dream, Jerome Froese a passé l'été 1997 a concocté cet album qui devait être une suite à de The Dream Mixes réalisé deux ans plus tôt. Mais Jerome a plutôt composé et réalisé un album de Tangerine Dream, avec seulement deux remixes; Mobocaster et Towards The Evening Star. Le reste? Eh bien, 5 titres fougueux qui explosent sur des rythmes en constantes permutations et qui expliquent les origines musicales de Tangerine Dream depuis Rockoon en 92 Mars Polaris en 99 et qui, peu à peu, se continuent jusqu'à nos jours et peut-être même au-delà. En fait la suite de l'histoire de Tangerine Dream bouillonne dans les mains de Jerome Froese. TIMESQUARE-DREAM MIXES II est supérieur à son prédécesseur. Le petit a mûrit et offre une fraîche diversité tant dans les rythmes que les atmosphères.

Mobocaster est l'un des deux remixes de TIMESQUARE. C'est une nouvelle version de Twilight Brigade de l'album Turn of the Tides sorti en 94. Si l'intro est mystique, avec ses percussions étouffées et ses strates de synthé brumeux, le rythme extrême ne tarde pas à débouler avec une approche à la montagne-russe. Le tempo ondule avec force et rapidité accompagné d'un dense univers de percussions qui effleurent tant la techno, avec des batteries martelées avec force, que le dance-floor avec une tournoyante structure rythmique syncopée. Jerome apporte des nuances pondérées au rythme qui flotte dans différentes atmosphères tamisées, respectant ainsi l'harmonieuse approche musicale de la guitare acoustique de Twilight Brigade, qui croule sous une nuée d'effets synthétisés et une avalanche de percussions. Après une intro d'éther, Jungle Jacula s'éveille avec une structure ceinturée d'un mouvement de basse trépignant et un séquenceur aux lignes syncopées ascendantes. Le rythme est souple et s'entrechoque tendrement sous de belles stries synthétisées qui sifflent autour des lamentations d'une voix inconnue. Le tempo change. Il permute vers une douceur orientale avec de belles percussions et des nappes qui ululent sous des effets sonores qui vrillent vers une autre permutation rythmique. Tout au long de TIMESQUARE, Jerome Froese est hyperactif et décloisonne ses cadences pour nous offrir une diversité rythmique qui ébahit aux travers différents effets sonores. À ce niveau l'intro de Towards The Evening Star (Blue Gravity Mix) est splendide. Des percussions! Un monde de percussions hétéroclites qui tracent une cadence insaisissable sous des lamentations d'un synthé au teint corrosif, alors que le clavier reprend tendrement les mélodieuses notes de la version d'origine. Évidemment, Jerome ne peut rester autant charmeur et rêveur. Donc Towards The Evening Star (Blue Gravity Mix) prend une tournure groovy avec une bonne ligne de basse ondulante et de solides percussions qui martèlent une cadence constamment interpellée à changer son orientation, autour de belles strates d'un synthé hybride qui ne sont pas sans rappeler l'univers du vieux Tangerine Dream. Cette constante permutation des rythmes et ses nappes de synthé nostalgiques font de Towards The Evening Star (Blue Gravity Mix) un remixe qui dépasse amplement la portée musicale d'une copie carbone.

Digital Sister offre ces mêmes permutations rythmiques, sauf que le titre devient plus rock et plus punché avec ses percussions névrotiques qui pilonnent nerveusement une structure un peu lente par rapport aux frappes de batteries. Disons que Jerome s'est payé le pichet! Pixel Pirates offre une étrange intro où des strates de synthé rugissent dans un univers où le métal et le nickel fusionnent. Un univers bouillonnant de sons et de voix disparates avant que le rythme lourd ne vienne ramasser toutes ses sonorités pour mouler un excellent titre où l'approche bariolée est constamment présente sur des structures rythmiques aussi variées que les mélodies qui les traversent. Du rythme lourd et syncopé, des voix aux parfums d'Orient, des claviers qui transpirent le Dream à pleines notes, des effets sonores ingénieux et des accords de cristal qui martèlent une rythmique de fou sont autant d'éléments qui pullulent le complexe mais harmonieux univers de Pixel Pirates. En écoutant attentivement Cupa Levis, on a cette impression d'entendre toute l'évolution musicale de Tangerine Dream depuis son association avec fiston Froese en 1992. Ce long titre présente une cadence qui galope sur les diverses tangentes rythmiques du Dream depuis Rockoon. De subtiles variations, assaisonnées de belles percussions ainsi que de beaux effets sonores et vocaux, se transforment dans des enveloppes atmosphériques de synthés et de claviers devenus pâle et sans âmes…depuis Rockoon. Un synthé sifflotant entre des accords éparpillées tracent une délicate bribe mélodieuse alors que les percussions moulent une lente rythmique envoûtante. Timesquare bouillonne dans cette ouverture qui s'alourdit de lourds riffs de guitare, alors que tout doucement le rythme devenu lourd enveloppe cette mélodie qui jaillit d'un synthé aux nappes séraphiques. Conservant sa mélodie et son rythme suave, Timesquare évolue au travers ses permutations, traçant l'une des belles mélodies rythmées que le Dream a composées depuis Legend. Un superbe morceau qui conclût un étonnant album où Jerome Froese a fini par charmer un résistant à la nouvelle orientation de Tangerine Dream suivant l'album Optical Race.

Sylvain Lupari (28/10/10) *****

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