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Writer's pictureSylvain Lupari

THE GLIMMER ROOM: I Remain (2010) (FR)

“I Remain est un morceau génial de musique ambiante profonde, relaxante et rêveuse. Point!”

1 I Remain Part One 3:48  2 I Remain Part Two 6:57 3 I Remain Part Three 4:59 4 I Remain Part Four 9:42  5 I Remain Part Five 1:40  6 I Remain Part Six 3:07 7 I Remain Part Seven 2:20 8 I Remain Part Eight 1:15 9 I Remain Part Nine 8:09 A-Frame Media | A-Frame 12 (DDL/CD-r 41:57) (V.F.)

(Ambient EM)

On sait lorsqu'un album laissera une trace indélébile sur l'âme. Dès les premières écoutes, on se sent envoûté et subtilement captivé. Des sons! Des sons qui sortent en boucles. Des boucles qui se toisent, s'entrecroisent, se chevauchent et s'entremêlent dans un latent et délicat maelström musical où des fines strates d'un synthé mélancoliques et des accords de clavier un peu égarés louvoient avec des chœurs, tant cosmiques qu’oniriques dans une superbe crescendo astral. Si la première écoute séduit, la deuxième subjugue et la troisième confirme que l'on écoutera encore et encore cette étrange symphonie des étoiles segmentée en 9 parties, mais fusionnée en une longue ode cosmique, qui noie notre cortex d'un doux baume serein et apaisant. Une fine ondée chimérique étale ses gouttelettes sur les ailes d'un synthé aux lentes strates déviantes et mélancoliques. Une belle ligne de synthé qui ondoie parmi de lointaines explosions de raffineries, riffs égarés et des chœurs qui errent en harmonie avec un scintillement d'arpèges qui miroitent sous les reflets d'une lumière astrale, tels des boucles oniriques qui défilent à travers astres et étoiles. Malgré la douceur du mouvement qui valse de ses flûtes éparses, on sent déjà ce crescendo dramatique qui flotte tout autour de I REMAIN. Part II continue cette douce danse des cliquetis scintillants sous de superbes caresses d'un synthé aux couches oblongues dont les sonorités traversent le temps. Le mouvement est sobre, mais délicieusement hypnotique avec ses couches synthétisées qui s'enlacent tel des spectres d'un amour perdu dans une superbe danse des étoiles qui carillonne autour des chœurs esseulés et des étranges souffles émanant d'une flûte de métal. Cet étrange bal de lumière se poursuit avec la poétique Part III où le vide cosmique, ou terrestre, se rempli de délicates lignes de synthé aux poussières cosmiques. De fines boucles s'y forment, embrassant cette phase de quiétude où de fines oscillations fleurissent parmi ses chœurs célestes et une fine ligne de basse qui moule la première présence rythmique de I REMAIN. Une ligne de basse sculpte une ascension en spirale vers la porte des déesses morphiques. Et puis, Part IV la première sublimité! On perçoit une vie rythmique latente qui est emprisonnée sous le poids des lourdes boucles et leurs croisements paradoxaux, depuis le début d'I REMAIN. Une vie sombre et dramatique qui finit par déborder ici. Mais aussi une complexe vie cadencée, animée de couches d'implosions qui vont en croissant.

Un crescendo unique composé de boucles bourdonnantes et de percussions roulantes qui nous conduisent vers un superbe boléro astral. Avec une délicate cymbale qui appuie le mouvement des boucles percutant un synthé aux nappes toujours opaques, le rythme prend timidement de l'assurance avec le battement d'une basse pulsation lourde dans une approche légèrement syncopée Une fabuleuse danse d'arpèges cristallins s'ensuit. Une lascive danse astrale qui épouse les lentes strates morphiques d'un synthé toujours aussi triste, échappant ses petits serpentins carillonnés qui sillonnent les sentes de cet album phare dans la discographie de The Glimmer Room, tels des senseurs analogiques. Le tempo trouvé, I REMAIN continue sa procession qui se nappe d'une vison dramatique appelée à s'amplifier avec cette étrange marche militaire. Deuxième sublimité; Part VI! Avec ses frappes de percussions qui épousent la marche dramatique mue par oscillations sourdes, cette phase crée un stupéfiant paradoxe entre le rythme et le non-rythme. Cette danse à contretemps atteint une splendide finale émotive dont les cendres chaudes illuminent une obscurité percée par le chant des sirènes astrales, alors que tout délicatement un piano pleure ses arpèges sous la fine pluie des nuages taris. Un sublime monde musical qui défend sa beauté, sa tendresse et sa délicatesse avec le touchant Part VIII et son piano mélancolique qui transperce l'amertume des chœurs cosmiques pour déboucher vers la dernière sublimité d'I REMAIN; I Remain Part IX qui clôture avec une formidable envolée des violons chimériques du mellotron où les cordes valsent avec notre douleur et où les anges s'enroulent autour de cette virginalité astrale.

Ô combien c'est beau. Ô combien cette histoire au départ si terne est devenue la complice de ma solitude. I REMAIN est un excellent album. Si le temps lui résiste, il deviendra un chef d'œuvre de musique ambiante et atmosphérique très près de Michael Strearns et son Chronos. Debout, comme assis, je reste abasourdi devant tant de beauté synthétisé. Chapeau Andy Condon, tu es bien le dernier artiste à m'avoir touché et remué avec autant d'impact! Dix ans après cette chronique, I REMAIN est toujours ce complice!

Sylvain Lupari (11/10/2010) *****

Disponible au The Glimmer Room Bandcamp

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