“Un album profondément ambiant, Our Waking Hours sonne tellement comme un hommage d'Andy Condon à Brian Eno”
1 Our Waking Hours (Part I) 21:56
2 Our Waking Hours (Part II) 17:28
(DDL 39:24)
(Purely ambient music)
La musique de The Glimmer Room est sans nul doute l'une des plus belles, des plus romantiques, voire poétiques, dans les sphères de la MÉ moderne. À juste titre, I Remain reste sans doute l'oeuvre la plus sensible et la plus percutante à avoir caressé mon ouïe depuis des lunes. Pourquoi je parle de The Glimmer Room? Eh bien parce que The Long Night est un projet musical parallèle aux poétiques univers d'Andy Codon. Sauf qu'ici la musique est purement ambiante. Et vous allez me dire que la musique de The Glimmer Room est du genre assez ambiosphérique? C'est vrai, mais pas tant que celle-ci.
Une fragile note de piano tombe. Sa réverbération étend une ombre de mélodie mélancolique qui perce un brouillard que seule notre perception peut voir. On écoute Our Waking Hours (Part I) comme on regarde par la fenêtre les souvenirs d'un jour de grisaille où la pluie laisse le soin aux branches d'exterminer ses derniers pleurs. Les notes d'un piano aussi songeur que méditatif s'éparpillent sur un tapis de brume comme la plus fragile des rosées. Leurs harmonies parsemées accompagnent les pépiements des oiseaux matinaux alors que notre cœur balance toujours entre les ombres et les clartés d'une journée que l'on ne sait pas trop automnale ou printanière. Empruntant les sentes très ambiantes des œuvres sclérosées par des harmonies figées dans le temps, OUR WAKING HOURS reste un album très intimiste où Andy Condon paie un genre d'hommage à Brian Eno, Tout ici respire cette délicatesse onirique qui caractérise la musique très immersive d'Eno. J'aime bien Our Waking Hours (Part I) et ses inconsolables notes de piano dont la résonnance dans nos oreilles fini par tisser des petits versets mélodiques qui enchantent même les gazouillis de nos brigands ailés des matins. En revanche Our Waking Hours (Part II) est moins acoustique. Les accords de piano sont remplacés par des similitudes électroniques alors que des voix astrales en caressent une douceur mélancolique qui noie toujours ses songes dans les chants de moineaux. Si chaque partie offre ses analogies, leurs impacts restent différents. On aime la douceur acoustique de Our Waking Hours (Part I) alors que les voix séraphiques de Our Waking Hours (Part II) nous amène à un autre niveau de contemplativité. Mais l'ensemble reste aussi beau que doux. Aussi poétique qu'onirique. Et on se surprend toujours à se demander où est passé le temps, tellement que nos songes s'envolent avec ses minutes. Signe d'un autre très agréable rendez-vous avec la très belle musique d'Andy Condon. Et ce, peu importe les noms qu'il emprunte.
Disponible au The Glimmer Room Bandcamp
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