“Archiphonic est un très bel album avec une musique idéale pour guider, et convaincre, un néophyte dans le monde merveilleux de la MÉ”
1 Time Warp 77 5:38 2 Three Moons Melding 4:52 3 Summer's End 9:36 4 Minimus VI 6:18 5 Lifepools (Indonesian Bliss Remix) 7:59 6 Iridescent Resonance (Realm Remix) 7:40 7 Cathedrals of Stone (TCR Remix) 8:58 HHR182003
(CD-r/DDL 51:01) (V.F.) (Pacific & Berlin School)
Voici un nouveau recueil de musique inédite que Gregory Kyryluk (Alpha Wave Movement) a trouvé dans la voute d'enregistrements oubliés de Thought Guild. ARCHIPHONIC propose donc 4 titres, les 4 premiers, qui ont été composé autour des années 2000 dans l'esprit des compositeurs des années vintage, soit tout faire soi-même. La musique est tout simplement très belle avec un parfum des années 70 avec une vision qui rencontre celle de Jean-Michel Jarre, Michael Garrison and Earth Star. Afin de compléter ARCHIPHONIC, ajoute 3 mixes de titres déjà enregistrés par Thought Guild à la même époque.
C'est avec une chaleur analogue des années vintage que Time Warp 77 monte à nos oreilles. Ce petit bijou propose un rythme fluide avec des séquences qui résonnent juste assez pour leur conférer une tonalité élastique. Ces pas caoutchouteux oscillent avec une belle fluidité qui épouse l'axe harmonieux d'un synthé dont le chant nasal accepte une ombre brumeuse. Nous sommes dans les années d'or du rock cosmique avec ce titre qui s'en va dans ma collection ver d'oreille intemporel. Three Moons Melding est un titre d'ambiances qui débute par un chant solitaire, et surtout spirituel, d'un synthé en mode recueillement. On flotte dans cette approche ambiante qui se termine avec une intensité digne des bons moments de musique tribale ambiante de Steve Roach. Un peu dans le même genre, mais plus en ballade cosmique, Summer's End propose un tempo lent, la ligne de basse est totalement vampirique, avec des lignes et des couches de synthé qui multiplient chants séraphiques et brume mystique. Un très beau titre, idéal pour le dodo! Minimus VI offre un mid-tempo soutenu par des séquences sautillantes et de sobres percussions. Ce rythme se développe avec une nette vélocité en mi-parcours. Et c'est aussi une structure idéale pour développer un langage extraterrestre rythmée et sculpté sur des effets sonores et des effets percussifs. C'est très plaisant pour des oreilles avides de sensations tonales. Des nappes de synthé, toujours aux couleurs de la Pacific School, lancent des jets de brume musicale, des phares lumineux qui tournoient avec une saveur apocalyptique et des filaments de feu qui cisaillent des ambiances devenues absconses.
Thought Guild était quelque chose d'assez unique et merci à Gregory Kyryluk pour nous faire découvrir la musique de ce duo américain qui n'a eu le temps que de faire 2 albums au début des années 2000. Et comment sonnait la musique dans ces années? Trois titres de cette période sont offerts dans une nouvelle vision musicale. Lifepools (Indonesian Bliss Remix) fait peau neuve. Originalement très ambiant dans l'album Context, il propose ici un rythme pulsatoire noué autour d'une série de spasmes saccadés. Les panoramas sont ornés de ces nappes de synthé granuleuses qui étendent des chants de spectres et des éléments de la Pacific School. C'est entre du Steve Roach et du Robert Rich, surtout avec les effets de percussions métalliques Indonésiennes. Je connais Iridescent Resonance pour l'avoir entendu dans Third Voyage. C'est un beau titres d'ambiances avec des ondes de synthé pleureuses. Ici, il est légèrement plus animé avec de bons effets de percussions tribales. Les ondes de synthé sont aussi plus accentuées. Au final, je préfère ce Iridescent Resonance (Realm Remix) à cause de sa nouvelle richesse sonore et de son rythme tribal. Cathedrals of Stone (TCR Remix) est aussi soutiré à l'album Context. C'est un titre tranquille qui se développe lentement au son des percussions tribales et magnétisantes.
ARCHIPHONIC est un très bel album dont la musique est bien en selle entre les frontières de la musique d'ambiances de la Pacific School et les doux rythmes de la Berlin School, par endroits, sinon tribaux de la signature Steve Roach. Il y a de belles perles dans cet album qui est idéal pour amener un néophyte dans l'univers de la MÉ. Une belle surprise qui vaut son pesant d'or!
Sylvain Lupari (07/07/18) ****¼* SynthSequences.com
Available on HHR Bandcamp
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