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Writer's pictureSylvain Lupari

TIME BEING: An Ocean Of Time (2020) (FR)

Du Dark Ambient où on se demande si nous sommes dans l'espace ou dans des montagnes avant que nos oreilles ne captent d'étranges signaux ..

1 An Ocean of Time 7:09

2 Drifting Form, Ineffable Void 5:47

3 Here. Now. Always. 6:51

4 Infinite Cadence 10:35

5 Unfolding Way 3:56

6 A Perfect Heart 9:44

7 Momentary Illusions 11:21

8 A Notion of Being 15:30

(CD/DDL Hi-Res. 70:56)

(Deep Dark Ambient Music)

De lentes et longues vagues font déferler leurs waashh entre nos oreilles. Un piano soulèvent ses accords qui tintent et résonnent dans ce qui a tous les apparences d'un oasis lunaire sous une autoroute intergalactique. An Ocean of Time continue de faire rouler ses vagues dans une diversité du synthé et de ses souffles aigus légèrement portés sur une vision d'apocalypse. Des pulsations sourdes, des voix isolées et des stries aux sonorités écarlates constituent ce décor d'un entre deux mondes qui emmagasine tous les charmes de sa musique dans ces couloirs sombres intemporels qui relient le Cosmos et les ténèbres de notre monde. Troisième album de Time Being, AN OCEAN OF TIME est un album purement de Dark Ambient où les sons du Cosmos cherchent leurs échos dans les entrailles de notre Terre. Ce sont 70 minutes d'un panorama sans vie rythmique qui coule entre des oreilles trouvant le temps long par moments. Mais ces instants sont très vite, et très bien, récupérés par Phillip Wilkerson et Jourdan Laik qui injectent des éléments de rythmes ou d'harmonies, j'aime bien les présences de la guitare acoustique, dans 8 structures lourdes et envahissantes. Chaque titre est indépendant, créant de lentes finales qui additionnent des secondes muettes et sans son sauf la respiration du plafonnier. Mais au final, ça reste un album intense qui porte fièrement le sceau de la musique exploratoire et sombre de ce duo de la nature qui fait ses propres odes curatives.

Les sons trafiqués par des essences de paillettes électroniques suintent et scintillent alors que nos sens restent suspendus à la descente de Drifting Form, Ineffable Void, dont les éléments représentent très bien l'esprit de son titre. Et plus nous descendons et plus une forme de luminosité céleste inonde les ambiances avec des vagues roulant en l'envers avec une tonalité empruntée à l'univers aquatique de Michael Stearns. Ce sont ces courts moments-là vitaminés d'émotions qui sont les fers de lance de cet album trop intense pour s'endormir avec et trop lent pour danser sur ses impulsions. Par la suite, les larmes et gémissements de Here. Now. Always. prennent une poignante courbe de repenti avec un genre de réglage d'une orchestre qui échappe des arches de violons dans un long passage obscur. On entend une guitare acoustique éparpiller des accords à la recherche d'une ossature mélodieuse, alors que tempêtent toujours les wooshh et les larmes de violons esseulés dans le noir. Et non loin, des orchestrations plus denses séparent le rêve de la réalité, comme le Cosmos de la Terre. Nous sommes ici, maintenant et pour toujours!

Vindicative, cette six-cordes acoustique vient hanter le vide de Infinite Cadence, du moins son introduction, dont la tonalité de métal bleu reflète sur tous les contours de ce long tunnel atmosphérique où les battements sourds restent toujours cet élément-clé des charmes de cette longue symphonie de voix muettes criant de désespoir. Nous rencontrons un point d'eau dans ce long exil désertique. Court et intense avec des vagues de gros tourments qui viennent comme les souffles d'une communauté de morts, Unfolding Way porte ses ambiances cinématographiques avec une forte perception dans les détails. Ce plus petit court titre de AN OCEAN OF TIME semble avoir fouetté les ambiances puisque A Perfect Heart étale lourdeur et intensité dans un panorama cosmique où l'on peut toucher la Terre du bout de nos tympans. Un très bon titre de Dark Ambiant avec son élan dérivant! Visitant un peu les paysages de Here. Now. Always., Momentary Illusions porte aussi bien son nom en pigeant ici et là dans les divers paysages de ce 3ième album de Time Being dans une longue texture sonore qui aime exploiter le genre fantastique et effroi. Ce sont de lourdes ambiances qui sont ficelées à ce vaisseau sonore toujours très ambiant et dérivant qu'est l'aventure de AN OCEAN OF TIME. Un peu comme la pièce-titre, A Notion of Being encercle nos sens dans des vagues sonores où on entend respirer des pulsations égarées. La musique est lente et profite des multicouches des synthés pour approfondir sa masse lourde et ténébreuse où un violon respire difficilement. Et comme ça, et sans bruit, les ondes projetant des sons de cornemuse agonisant sans son musicien, de même que ces vagues qui s'assèchent tranquillement apaisent comme éveillent nos sens. On se demande toujours si nous sommes dans l'espace ou dans les montagnes désertiques avant que nos oreilles ne captent d'étranges signaux sonores…

Sylvain Lupari (12/11/20) *****

Disponible chez Spotted Peccary Music

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