“Un voyage fascinant à travers les ambiances du monde avec une musique exquise qui unifie ses deux pôles”
1 Nachtstaub Intro 2:44 2 Zwischenspiel I 1:05 3 Tag der Spinnen 5:12 4 Der Gesang der Steine 10:17 5 Schattenspiel 10:30 6 Zwischenspiel II 0:45 7 Tropfsteine 5:48 8 Zwischenspiel III 1:10 9 Der Schwarm 6:40 10 Elysium 2:54 11 Wandernde Seelen 5:44 12 Höhlentraum 5:42 13 Zwischenspiel IV 1:22 14 Folge dem Ruf 4:47
15 Nachtstaub Outro 3:20
(CD-r/DDL 68:05) (Ambient tribal music)
À première vue, le nom de Traumkraft ne vous dira absolument rien! Mais si on y regarde de plus près, on y voit le nom de Wolfgang Barkowski (Alien Nature) attaché au projet. Et lorsque l'on voit le nom de Wolfgang Barkowski nous savons tout de go que le projet sera hautement intéressant. SEELENWANDERER, (Âme errante) est le 2ième opus du duo qui comprend également le musicien Allemand natif de Herdecke Marc Iwaszkiewicz, un maître spirituel qui se spécialiste en gongs et percussions du monde ainsi qu'en réverbérations ésotériques; les 3 principaux éléments qui forgent les ambiances et rythmes tribaux de cet album. Discret mais combien efficace, Wolfgang Barkowski supporte cet album avec un séquenceur qui se mêle habilement aux différentes percussions claniques et aux effets de synthé très sibyllins et dont les gants de velours noirs emmitouflent les ambiances et essences de cette 2ième collaboration entre ces deux musiciens. Un premier album, Traumzeit, est passé sous les radars à la fin de 2011et cette fois-ci la division Luna du label Allemand SynGate voit à ce que SEELENWANDERER reçoive toute l'attention qu'il mérite.
Un lointain bourdonnement accoste notre lobe d'oreille, initiant son fascinant voyage inter continents. Cette ligne de drones secoue quelques spasmes, créant la première illusion de rythme dans Nachtstaub Intro. Un maillage de percussions et pulsations se greffent à cette structure ambiosonique finement saccadée, forgeant un rythme aussi linéaire qu'un test d'arythmie cardiaque qui nous conduira jusqu'au très passage ambiant sombre et glauque de Zwischenspiel I. C'est Tag der Spinnen qui séduira en tout premier nos oreilles. Sur des nappes de violons très reposantes et les airs ambiants d'une flûte très éthérée, la musique palpite délicatement avec des percussions de tous genres et une ligne de basses séquences qui fait rouler ses palpitations en de parfaits cycles endormitoires. Et si nous ne sommes pas encore convaincus de ce que nous avons entre les oreilles, Der Gesang der Steine nous le visse pour de bon avec une longue structure ambiosphérique où drones, flûtes, percussions et effets tissent ces panoramas soniques claniques que Steve Roach élaborait dans sa fameuse phase Dreamtime Return.
SEELENWANDERER dévoile sa musique d'ambiances tribales avec des effets de réverbérations très enflammés qui resplendit les musiques d'origines des cinq, ou sept c'est selon, continents. En une longue fresque de 68 minutes, où chaque titre est lié très solidement les uns des autres, le duo visite les rythmes et ambiances de l'Inde avec Schattenspiel et ses accords de Sitar bloqués dans la turbulence des vents et des percussions, de l'Asie avec le tranquille Tropfsteine et sa belle berceuse flûtée, des peuples de l'Australie avec le très ambiant Der Schwarm qui propose aussi une belle approche électronique berliner, ainsi que les paysages de glaces des déserts de froideur avec Folge dem Ruf et ses effets de réverbérations très aigus. Entre ces phases, SEELENWANDERER propose de beaux moments de sérénité méditative, comme la saga des Zwischenspiel et nous offre aussi un splendide passage ambiosphérique et ambiosonique avec des beaux titres comme Elysium, Wandernde Seelen, Höhlentraum et Zwischenspiel IV qui nous conduisent à la finale où Nachtstaub Outro boucle la boucle avec une fin qui refuse de mourir.
Traumkraft signe un très bel album. Un album qui dépeint en toute justesse la signification de son titre où on imagine aisément un ermite faire le tour du monde en musique. Ici, la musique ambiante et d'ambiances unifie des frontières dans une très belle mosaïque d'éléments tribaux colligés aux 4 coins du globe. Marc Iwaszkiewicz est assez impressionnant dans le choix de ses percussions et dans les inspirations qui émanent de ses réverbérations. Mais il ne faut pas oublier le jeu de Wolfgang Barkowski qui ajoute une très belle profondeur au niveau des rythmes envahissants et des ambiances qui prennent par moments une teinte d'irréalisme. Un très bel album qui doit effectivement recevoir toute l'attention qu'il mérite.
Sylvain Lupari (30/07/17) ****¼*
Disponible au SynGate Bandcamp
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