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Writer's pictureSylvain Lupari

UWE RECKZEH: Timecode (2003) (FR)

Updated: May 22, 2021

Un CD plus sombre mais mélodieux qui croise les sons de TD et de Mark Shreeve. C'est ce que j'appelle une excellente trouvaille

1 Timecode 6:21

2 Continental Drift 8:20

3 Metamorphosis I - III 17:00

4 Moon Chime 6:27

5 My Turn to Eternity 7:08

6 Archimedes 8:02

7 Frozen Colour 9:58

8 Moonshine in The Garden 5:13

(CD-r/DDL 68:52)

(E-Rock, New Berlin School, Soundtrack)

L'harmonieuse complexité des émotions contrastantes est l'apanage du créneau musical de Uwe Reckzeh. Dès les premières notes de Timecode, le synthésiste Allemand nous plonge dans son univers contradictoire où les bribes mélodieuses côtoient les séquences ambiguës, pas tant en rythme qu'en émotions. Timecode est une belle spirale séquencée qui fait défiler un serpentin mélodieux sur une séquence sombre, voire sinistre, comme si nous visitions les affres de l'enfer le cœur léger. Un merveilleux paradoxe créatif que l'on retrouve souvent dans l'approche musicale de Uwe Reckzeh, dont j'apprécie sa créativité harmonieuse depuis Behind the Northern Wasteland.

Écrit en 2003 TIMECODE revient sur nos tablettes à la suite du succès de Point North, paru l'an passé sur SynGate. Mais contrairement à Point North, TIMECODE emprunte un sentier plus sombre où les séquences sont lourdes et parfois pesantes, mais toujours animées sur un fond symphonique à la Arc, laissant souffler les vapeurs des vieux Tangerine Dream sur des séquences plus vintages comme sur Continental Drift, le merveilleux Moon Chime et Moonshine in the Garden. Metamorphosis I – III est un long titre qui démontre la vitalité des axes musicaux de Reckzeh. Après une intro lugubre, où de délicates pulsations vivent sur des phares circulaires aux réverbérations intimidantes, de fines séquences innocentes se dandinent librement sur un beau mouvement libertin qui s'anime sur un bon jeu de percussions. Plus nerveux, le rythme accroche une thématique mélodieuse un peu comme l'univers de Mark Shreeve. Un long titre avec quelques passages atmosphériques qu'on retrouve aussi sur Frozen Colour, mais aux puissantes mélodies qui dégagent une fraîcheur unique dans un monde aussi apocalyptique. My Turn to Eternity est un autre solide titre. Après une intro langoureuse, qui rappelle l'ambiance sur Legion de Mark Shreeve, le rythme s'anime sur des séquences nerveuses aux ions figés dans des percussions solides. Le thème musical dévie vers une ambiance plus légère malgré la ligne de basse lourde dont l'omniprésence mixe une approche groovy à un techno débridé. Un titre aux torsades et contorsions qui se campe dans une vision plus progressive. Archimedes est ce genre de mélodie séquencée qui colle à l'oreille, comme un vers à la soie, sur de subtiles nuances aux arômes orientales.

Je préfère TIMECODE à Point North, ce qui en dit long sur la qualité de cet album. Un album plus sombre, tout en étant aussi mélodieux, qui croise les sonorités de Tangerine Dream et Mark Shreeve. C'est ce que j'appelle une belle trouvaille.

Sylvain Lupari (03/05/06) *****

Disponible chez MellowJet Records

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