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  • Writer's pictureSylvain Lupari

VARIOUS: Dreams of my SPACE Vol. 1-Thanx for the Add (2008) (FR)

Dreams of MySpace Vol. 1 est une superbe compilation de MÉ moderne et mélodieuse que je recommande fortement

1 The Last Chance (Kristalium) 4:09 2 Journey to Fairyland II (Guido Negraszus) 6:06 3 Deneb (Alpha Lyra) 5:12 4 Time is Life (Kristalium) 3:56  5 May Rain (Mac Mavis) 5:40  6 Fox Hunters Part 3 (VFX Designer) 4:22  7 Unterseeboot (McCartnotron) 2:53  8 Live Improvisation (Nightbirds) 3:31  9 Moonlight Dance (Guido Negraszus) 6:52 

10 Kopenhaachen (Nattefrost) 6:37 11 Time is Lost in Space (Mc-Honert) 6:42  12 Heaven Six (Dust Free) 4:30 13 Toward the Infinite (A.D.S.R.) 6:23 Spheric Music | SMCD9101

(CD 66:54)

(New Berlin School, EDM)

Depuis quelques années il y a une recrudescence de musiciens –compositeurs d'une MÉ hybride entre le Berlin School, l'ambiant et l'électro synth-pop. Ces musiciens n'ont d'autres moyens que de mettre leur musique en ligne afin de pouvoir attirer l'attention de quelques oreilles fouineuses. Très intéressé par cette prolifération de nouveaux musiciens qui ponctuent l'univers d'une douce et belle MÉ légèrement plus accessible, Robert Schroeder a initié un projet intitulé Dreams Of MySpace en 2007. Spheric Music a décidé d'encourager ce projet en sélectionnant une douzaine de morceaux qui démontrent l'étonnante qualité et quantité d'une musique toujours boudée par les médias mais qui continue sa percée et d'attirer sa légion de fans toujours croissant. Voici donc le premier chapitre de DREAMS OF MYSPACE Vol.1 : Thanx for the Add.

Kristalium, un synthésiste Français, ouvre les ondes d'outre espace avec une belle ligne de synthé qui flotte de ses belles nappes enveloppantes et moulantes. Un doux rythme saccadé, moulé par des accords de clavier hésitants et soutenu par de bonnes percussions donnent à The Last Chance un rythme suave et groovy à la Enigma. Une ligne de basse résonnante un peu funky gronde à l'intérieur de cette structure rythmique qui est joliment nappée de couches de synthé à la fois astrales et spectrales ainsi qu'une douce et céleste voix de femme. Du beau synth pop qui se poursuit sur Time is Life qui est par contre plus costaud avec des percussions lourdes martelant un bref instant un tempo lourd mais toujours saccadé qui est aussi entouré de nappes circulaire d'un synthé dont la brume échappe des textes paraphrasés sur vocodeur. Journey to Fairyland II de Guido Negraszus est un petit joyau de romantisme et une splendide mélodie avec de beaux accords de piano qui se fondent à des accords pincés d'une guitare solitaire sur un discret fond d'orgue. Le tempo y est léger, rêveur, accrocheur et fait pour embrasser les étoiles. J'ai été charmé par Guido Negraszus, dont le style ressemble étonnement à Mike Oldfield. Il joue sur les émotions en ajoutant de belles vocalises de sirènes qui sonnent comme du Sarah Brightman spatiale et onirique. Son deuxième titre, Moonlight Dance, est une belle ballade électronique qui coule sous de belles couches d'un synthé aux sonorités étoilées. C'est tout aussi beau et ça plus de rythme avec une structure mélodieuse assez similaire et un synthé qui chante autant qu'il pleure. Deneb, d'Alpha Lyra, est une douce mélodie nocturne avec les accords minimalistes d'un clavier menaçant qui roule en spirale sous une douce brume éthérée et de tendres nappes d'un synthé solitaire. Un autre très beau titre où l'émotion s'entend à fleur d'oreille. Curieux mais très intéressant et assez particulier, May Rain de Mac Mavis offre un fascinant rythme forgé avec un mélange de séquences sautillantes et de percussions aux résonances hybrides. Les accords de synthé hésitent et titubent dans une progression supportée par des nappes aussi spectrales que mélodieuses qui s'enroulent dans un univers sombre alors que le tempo éclate finalement d'une structure solide toujours hantée par des ululements d'un synthé aux chants aussi funèbres que festifs. Un très bon titre qui puise son originalité dans son jeu de séquences et de percussions qui pulsent et cognent dans un univers morose mais attirant.

Il y a du drame et de l'émotion derrière Fox Hunters Part 3 de VFX Designer qui est légèrement flottant avec ses accords de verres qui dansent autour d'un vocodeur aussi effacé que le rythme est hésitant. Un titre ambiant qui flotte dans une ambiance aquatique avec une nuée de strates qui ondulent et s'enlacent dans un univers riche de ses scintillements. Dans un autre registre, Unterseeboot de McCartnotron est un électro-pop à la Kraftwerk avec un tempo robotique et sec où les voix froides s'entendent via un vocodeur. Ce n'est pas le moment le plus génial de cette compilation puisqu'inséré entre deux beaux titres ambiants, dont Live Improvisation de Nightbirds et ses belles couches de synthé cosmiques flottant aux confins d'une galaxie truffée d'effets analogues. C'est plaisant de retrouver Kopenhaachen de Nattefrost sur cette compilation. Un titre bouillant avec du rythme solide, ce titre est vite devenu un classique du répertoire de Nattefrost. Faut dire qu'il a tous les ingrédients pour accrocher; rythme évolutif nerveux, séquences bouillonnantes entrecroisées, synthé mélodieux et discret, ligne de basse aux accords saccadés et un beau jeu de guitares dont les solos se moulent fort bien aux synthés emplis de complaintes symphoniques. Une bombe qui explose d'une superbe puissance à haut volume. Mc-Honert offre une belle mélodie cosmique en Time is Lost in Space qui sonne un peu comme Vangelis. Un beau Boléro cosmique avec des accords qui scintillent dans un rythme stationnaire où un bel amalgame de couches de synthés surplombent une fine séquence spiralée. Heaven Six de Dust Free est plus tendance jazz avec un rythme sensuel mordu par des accords pincés de guitares acoustiques. Les synthés sont vaporeux et étalent de délicates nappes au dessus d'une belle ligne de basse mordante et d'une voix féminine qui déborde vraiment dans du jazz lounge. Un titre qui me fait penser énormément à la diversité de Robert Schroeder. Toward the Infinite de A.D.S.R. termine cette compilation avec un titre lourd où le rythme circulaire tournoie avec de puissantes percussions. Un rythme qui est pris d'assaut par une lourde tornade spiralée, forgeant une cadence endiablée fragmentée par de brefs passages moins tapageurs où une fusion de vocalises et les accords de piano isolés n'est pas sans rappeler l'univers des rythmes débridés de Jean-Michel Jarre.

J'ai été agréablement surpris par la qualité et la diversité DREAMS OF MYSPACE Vol.1 : Thanx for the Add. Il n'y a pas vraiment de grandes faiblesses puisque le montage et le mastering de Robert Schroeder permet de voguer d'un style à l'autre et d'étonnements en surprises. Car tant de diversité ne peut plaire à un même public et c'est là que son génie et son sens des rythmes et mélodies prend tout son impact. Je vous encourage fortement à vous procurer cette compilation qui va vous permettre de découvrir une brochette d'artistes très intéressants dans des contextes hyper-mélodieux. Si certains sont déjà connus (Alpha Lyra et Nattefrost) d'autres le sont moins (Kristalium, Guido Negraszus, Mac Mavis, Nightbirds, Mc-Honert et le bouillant A.D.S.R.). Bref de tout pour tous les goûts dans tous les styles.

Sylvain Lupari (25/04/11) ****½*

Disponible chez Spheric Music et CD Baby

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