“Nucleosynthesis est fortement inspirée des dernières années de TD sur Virgin.Un super album dans les significations et les sons”
1 Explosion 18:08
2 Evolution 19:21
3 Implosion 25:18
(DDL 62:48)
(Berlin & England Schools)
Une détonation sèche projette une lumineuse réverbération qui crée un malstrom musical limpide, comme des vaguelettes se mélangeant aux ombres de chacune. Un mouvement intense et colorié crée une enveloppe musicale statique tout en modulant les premières séquences de Explosion. Le mouvement est limpide et nerveux. Il gravite autour de lourd synthés légèrement symphoniques qui fusent des mélodies aux étranges chants de sirènes. Lentement, la structure de Explosion se forme pour rehausser sa cadence sur des rythmes lourds qui s'attachent à des séquences nerveuses. Séquences enrobées de superbes synthés aussi mélodieux que dérangeant, de par une sonorité teintée d'une essence apocalyptique. Ce premier contact avec Volt est tout à fait charmant. Une superbe fusion de la Berlin School, par des introductions très nébuleuses et spatiales (Evolution et Implosion), à une England School avec ses cadences soutenues et ses courbes musicales lourdes.
Evolution présente une intro éclectique qui baigne dans une enveloppe sonore atonique où diverses sonorités électroniques parfument une aura nébuleuse qui graduellement étend ses ondes tentaculaires avec des synthés larmoyants. Cette ambiance se fractionne à des pulsations séquentielles aux harmonies hypnotiques qui cascadent sur des synthés aux cercles lumineux. Graduellement le maillage se forme, laissant filtrer une douce mélodie électronique au tempérament métallisé. Un titre caustique qui séduira par la richesse de ses synthés qui oscillent entre des souffles brumeux et des voix à peine audibles, tout en ralentissant un mouvement qui s'éteint de ses lourdes pulsations sans avoir pourtant livrer un dernier combat du séquenceur. L'art d'étonner avec des structures aux mouvements imprévus! Implosion est la pièce phare de ce 4ième opus de Volt. Son introduction se passe dans des vents valsant sur des pas incertains qui étirent la température des astres. Les pulsations séquencées arrivent avec lourdeur, brisant cette étrange chimie électronique où les ions s'évaporent devant les implosions sonores. Elles sont sèches, sans être violentes, mais déterminées à imposer un rythme impur qui explose sur des accords lourds et incohérents. D'une atonie explosive, le duo Michael Shipway et Steve Smith dessine une structure musicale qui devient subtilement harmonieuse et qui est supportée par une spirale et ses boucles qui se démarquent des premières violences implosives. Le synthé injecte une floraison sonore capiteuse où les harmonies conjuguent vers une structure équilibrée entre une MÉ lourde et éprise d'arpèges au collage mélodieux. Mais toujours dans une perspective de virages aléatoires et de structures indomptables, comme en témoigne ses lourdes séquences pulsatrices qui arriment une finale lourde. Une finale à l'image de NUCLEOSYNTHESIS, un superbe cd aux sonorités très Tangerine Dream des années 80, période Logos et Hyperborea. Une agréable découverte, lourde de sens et de sons!
Sylvain Lupari (28/11/07) *****
Disponible chez Groove NL
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