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Writer's pictureSylvain Lupari

WELLENFELD: Cosmic Waves (2004) (FR)

J'ai bien aimé ce premier cd, même si la musique est plus en mode Electronica

1 Nova 8:52

2 Rhea-M 7:27

3 Monolith 7:22

4 Fiorina 161 10:26

5 Café Solar 6:13

6 Halo 5:16

7 No Horizon 7:56

8 Monolith II 7:22

(CD-R/DDL 60:45)

(E-Rock & Electronica)

J'ai débuté mon apprentissage de Wellenfeld avec Trip to Illusion, un cd qui m'avait énormément plu. Avant Wellenfeld, Detlef Dominiczak était un consommateur de Krautrock alors que Andreas Braun était producteur de musique plus du genre Techno et de l'Electronic Body Music (EBM). Un genre musical orienté par des groupes tel que Kraftwerk et Depeche Mode. Des parcours différents qui les ont néanmoins amenés à composer et produire de la musique sous le nom de Wellenfeld. La signature musicale du duo est décrite à l'époque comme étant très animée dans des structures sphéroïdales. Travaillé sur deux ans, entre 2003 et 2004, COSMIC WAVES allait insuffler une nouvelle brise de fraîcheur dans l'univers robotisé du New Berlin School et du rock électronique Allemand. En fait, j'ai trouvé que pour un premier album, il est très harmonieux avec une panoplie de rythmes entrainants, des mélodies faciles à apprivoiser avec des bonnes orchestrations pour musique de danse.

Et c'est à Nova qu'il revient d'établir le style Wellenfeld avec une ligne de basse séquences rythmique qui tambourine vivement un rythme ascendant. Le plafond musical est bas avec des stries pleureuses d'un synthé avec une vertu créative au niveau des ambiances. Parallèlement une autre ligne libère des ions sautant de gauche à droite, invitant les percussions électroniques à pétiller sous des nappes de voix nouvellement incorporées. Une basse groovy s'installe sur un rythme circulaire qui roule en crescendo. Des nappes de violons accompagnent cette structure énergisante, comme celles épousant les structures de Disco dans les années 70. Et si vous pensez que le séquenceur et la boîte à rythmes électroniques sont créatifs et invitants, c'est exactement la même chose avec les synthés qui lancent des lignes de mélodies évasives qui vont et viennent sur une structure en perpétuel mouvement, dont une qui est finement élaborée sur un beau refrain synthétisé. Un piano étend ses notes sur un plancher en ébullition, comme un lit de magma. La ligne de basse est en appétit pour du Funk, en même temps que des accords frivoles voltigent et qu'un banc de brouillard n'avance sur Rhea-M. Un peu comme dans Nova, la toile musicale élabore différentes stratégies pour un rythme qui va dans un sens opposé, sautillant comme clopinant en symbiose avec la basse. De denses et mélodieuses nappes enveloppent cette structure à deux rythmes; soft techno et funk cosmique. Une pulsation résonne au travers d'effets sonores qui fouettent l'atmosphère et une fine séquence montante pousse Monolith jusqu'à ce que les synthés se subdivisent en profondes nappes orchestrales pour valser avec lenteur. Tournoyante et fluide, cette ligne de rythme séquencée reste captive des pads de synthé harmonieux qui tournoient avec grâce afin de préserver cette mélodie issue des souffles violonés. Ce titre a conduit Wellenfeld au Schwinnungen Award en 2003.

Long bourdonnement naissant dans une faune sonore qui possède les ingrédients pour être de la musique ambiante ténébreuse, Fiorina 161 se déplace comme un gros boa cosmique dans son état d'apesanteur. Des stries de couleur écarlate gémissent dans cet univers glauque d'où s’extirpent les battements d'une bonne ligne de basse à la recherche d'un rythme. Des cliquetis se mettent ainsi à cliquer nerveusement dans cette ambiance. Comme la basse, ils sont à la recherche de stabilité rythmique…qui ne viendra jamais. Un langage extraterrestre semble naître des effets sonores, nombreux et créatifs, du synthé dont les lentes orchestrations rappellent celles de Software. Et les minutes passent… Des accords nerveux dansent d'un pas hésitant et si un rythme semble forcer pour renter, la pression des éléments atmosphériques conserve Fiorina 161 dans son état d'apesanteur. J'aime bien Café Solar! Sa ritournelle rythmique minimaliste qui tournoie avec de la brume et des accords lunaires dans les ailes est un truc qui laisse son empreinte bien profond dans les oreilles. Et lorsque les percussions envahissent son secteur mélodie, la musique tire vers un genre lounge avec des orchestrations à l'eau-de-rose. Trop beau, quasiment New Age sauf que le jeu des percussions et les accords lunaires lui confèrent un statut de belle ballade lunaire. Je dirais la même chose de Halo et ses légers coussins synthétiques qui flottent mollement dans son introduction. Sauf qu'une structure de basse-séquences se met à galoper en arrière-scène, structurant un rythme fluide auquel le synthé dépose des accords perlés. Ce bon départ se fane dans une autre direction rythmique plus dans le genre synth-pop électronique. Rythme sautillant et vrombissant de sa basse affamée, No Horizon lorgne aussi vers une structure Électronica de style Electronic Dance Music (EDM). C'est entraînant et même avec les subtiles variations plantées ici et là, 8 minutes du genre est un peu long. Surtout après Halo, sans oublier Café Solar! Monolith II n'a rien à voir avec sa première partie. C'est un titre très animé avec une ligne de basse élastique et des percussions en mode techno-danse des années 90. La basse est superbe et se bat avec des effets sonores de jeux d'arcade qui nous amène vers un fascinant solo de clavier. Les accords résonnent, pulsent et défilent comme par magie, propulsant le seconde partie de Monolith II vers une structure encore plus lourde mais diantrement plus mélodieuse. Un très bon titre qui gagne à être écouté.

J'aime bien ce premier cd de Wellenfeld, même si la musique est résolument plus en mode danse et techno qu'en rock électronique. Je crois que ce nouveau duo Allemand veut démontrer ses capacités en jouant sur plusieurs fronts tout en restant assez créatif, tant en rythmes, arrangements, mélodies et ambiances. Wellenfeld! Un nom à retenir.

Sylvain Lupari (20/11/06) *****

Disponible chez MellowJet Records

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