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Writer's pictureSylvain Lupari

WINTHERSTORMER: Electric Fairytales (2007) (FR)

Une musique oscillant entre le très audacieux psychédélique et le Berlin School

1 Cucumber Salad 22:27

2 For the Love of all Things Electronic 10:27

3 Rising Ashes 28:10

4 Electric Fairytales 16:08

Bajkal Records 222018

(CD 77:16)

(Progressive Berlin School & Experimental EM)

Avec ELECTRIC FAIRYTALES, WintherStormer redéfinit le style très hermétique et impénétrable de Woodwork. Enregistré en direct dans un studio, ce 2ième opus du quatuor Norvégien offre encore cette approche tortueuse et progressive qui a tant charmé les oreilles friandes de curiosités sonores, mais avec une approche plus près des racines de la Berlin School. Il en résulte en un album encore difficile à apprivoiser, mais moins que son prédécesseur. Une superbe excursion musicale qui allie les complexités du Krautrock aux escapades atmosphériques de la MÉ, mais avec un zest de musicalité teintée d'une sensibilité qui faisait âprement défaut sur Woodwork. Des bruits et des sonorités hétéroclites roulant en vagues dans un cosmos pétillant de limpidité sonore ouvrent Cucumber Salad. Une intro haute en couleurs acoustiques qui débloque sur une lourde séquence aux hésitations érodées. Une séquence qui hoquète en un rythme aux ondulations chaotiques enveloppées d'un beau mellotron flûté et d'accords de claviers vaporeux qui rappellent les années vintages de Tangerine Dream. Une fois les 3 premières minutes passées, Cucumber Salad prend une direction musicale plus accessible, tout en maintenant son aura de complexité avec un rythme sautillant nerveusement et flirte avec de belles nappes de Mellotron qui flottent autour des lamentations d'une six-cordes électriques et des solos de synthé torsadés. Des odes à la fois spectrales et séduisantes qui voguent en eaux troubles comme épurées par moments et qui tantôt illuminent cette cadence aux rythmes abruptes et aléatoires. For the Love of all Things Electronic présente un autre visage de WintherStormer. Un WintherStormer nettement plus musical et poétique qui étale de belles nappes éthérées dont les sonorités oniriques valsent autour de douces pulsations qui sculptent une cadence langoureuse. Une sensualité impromptue qui se réfugie dans les douces strates d'une guitare à la Göttsching, dont les solos circulent parmi une rythme plus accentué par les frappes d'une lourde batterie. Le tout est cerné de cercles réverbérants, apportant un cachet surréaliste à une belle musique d'amour physique.

L'intro de Rising Ashes nous replonge dans l'univers musical très psychédélique et bariolé du groupe norvégien. Une oblongue intro où les sonorités cosmiques affluent avec une acuité digne d'un monde anarchique. Vers la 7ième minute, une douce cadence perce ce tintamarre oxydé pour mouler un rythme nerveux qui repose sur de bonnes percussions, une forte structure de basse et une fusion guitare/synthé qui exalte d'une férocité égale aux martèlements de plus en plus ponctués d'une batterie solidaire de cette rythmique devenue de plus en plus furieuse. Cette lourdeur psychédélique traverse des corridors moins enflammés où des effluves de Berlin School éthéré tempèrent l'agressivité d'une structure qui répand ses frappes dans les méandres hétéroclites de son intro. Un titre lourd, dans la lignée de Woodwork, qui étend ses empreintes sonores sur la pièce-titre qui est une fusion des bruits et sonorités hétéroclites qui façonnent de brèves intercales musicales dans un univers sonore anarchique.

ELECTRIC FAIRYTALES démontre l'attachement de WintherStormer pour une musique sans frontières et sans appellations. Une musique qui oscille entre le psychédélique très osé et de beaux moments électroniques qui se situent dans l'ère de Klaus Schulze et Ashra Tempel. Un album où les paradoxes créatifs nagent à l'opposé des pôles harmonieux, mais qui s'apprivoise un peu mieux que Woodwork. Pour les oreilles hasardeuses et très curieuses.

Sylvain Lupari (03/02/10) *****

Disponible au WintherStormer

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