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Writer's pictureSylvain Lupari

YARRED: Multnomah (2020) (FR)

“Multinomah est un album assez intéressant qui propose du bon rythme dans des styles Rock, Techno et Électronica qui sont bien conçus”

1 From the Tops of the Trees, I Can See the Clouds 8:54

2 Cannon Sunset in Winter 15:31

3 Crimson Stairway to the Tenth Level 9:32

4 Multnomah Falls 8:03

5 Illumination 7:10

(DDL 49:12)

(E-Rock, Electronica)

Nous sommes à la fin du mois, et comme à chaque mois je tente de vous faire découvrir un nouvel artiste via le site Bandcamp. Yarred est un musicien de Portland en Oregon qui est dans le milieu de la musique depuis le début des années 90 avec le groupe de musique celtique Distant Oaks de 1993 à 2005. C'est avec le duo Binary Sea, avec qui il enregistre 2 albums entre 2007 et 2010, qu'il a eu la piqure pour le genre Électronica. Vint ensuite la musique de Tangerine Dream des années 80 qui lui donna le goût de faire de la MÉ à partir de synthétiseurs, tant analogues que digital. Un premier album solo voyait le jour en 2011, Garden Journey. Depuis cet album, il en a réalisé 4 dont MULTNOMAH. Un bel album qui vaut le temps qu'on s’arrête sur ses talents de compositeurs.

On sent l'influence de Tangerine Dream dès l'ouverture de From the Tops of the Trees, I Can See the Clouds qui dégage ses parfums d'un croisement entre Tangram et Logos. J'aime le son. Il est fort et puissant avec cet enregistrement en qualité audiophile 96kHz. Le séquenceur dénoue une ligne de rythme ambiant dont la course sphéroïdale est soutenue par une bonne ligne de basse et des éclats de percussions. Le synthé égaye ce rythme à peine spasmodique avec des airs fantomatiques. Une belle introduction très musicale qui s'anime avec force et fracas lorsque les percussions tombent autour de la troisième minute. Ces percussions restructurent le rythme en un bon rock électronique toujours imbibé de ces airs spectraux qu'un synthé rendent plus puissante avec une force de réverbération tirée d’une bande sonore d'un film de peur. Une belle introduction qui devrait plaire aux fans de TD, comme de Mark Shreeve et Ian Boddy avec une vision de films d'aventures aux portes des ténèbres. L'ouverture de Cannon Sunset in Winter débute avec une bonne averse où le tonnerre et ses grondements demeurent en distance. Un mouvement ascendant du séquenceur en émerge de même que ces airs toujours sur les frontières de l'effroi. Les ambiances deviennent donc un rock électronique bardé par des pads de synthé dessinées dans les harmonies de Tangram. Tout se bouscule! Le rythme et les parcelles de mélodies projettent des ombres quasiment similaires dont la légère différence crée un opaque tissu de rock infiltré par une dose de dance-music. Le rythme est fort et le clavier crache une belle ligne de mélodie finement saccadée où l'on devine aisément l'emprise de Logos dans les compositions de Yarred. Nous franchissons à peine le seuil des 5 minutes que déjà le titre subit une troisième transformation pour devenir un gros rock-techno très entraînant qui nous projette dans les arènes de danse de Brainwork et de son Element 4. Un rythme endiablé toujours infiltré de cette ligne mélodieuse qui fait son trou dans notre oreille pour s'y figer. Un autre changement de peau musicale intervient un peu après la barre des 11 minutes, poussant les séquences papillonnantes et virevoltantes de Cannon Sunset in Winter vers l'antre de son introduction.

Crimson Stairway to the Tenth Level démarre avec un genre de mélodie que Jean-Michel Jarre figeait à la fin de Oxygène. Une rumba électronique très simpliste qui se métamorphose en une furieuse fusion Techno-Rock à la Moonbooter, incluant une brève phase ambiant-cosmique pour reposer ces pieds meurtris par les multiples sauts liés au Techno statique. Multnomah Falls nous ramène vers une phase plus MÉ de style Berliner avec une ballade électronique liée à ses arpèges sauteurs qui sculptent un rythme sautillant en cercles autour des fredonnements des nymphes des bois. Le synthé affiche sa dominance ici avec des solos plus complets qui serpentent ces arpèges et ces séquences juteuses avec leurs textures toujours un peu irradiantes. Illumination conclut MULTNOMAH avec un hymne de dance-rock électronique avec une structure de stop'n'go plus fluide que saccadée. Le volet synth-pop est présent avec un vocodeur et de bons solos autour de ces séquences qui sillonnent une musique construite pour le style Glamour des années 80. Et oui, les parfums de Tangerine Dream y sont toujours présents avec ce soupçon de Ian Boddy qui est plus présent qu'on puisse imaginer sur cet album.

Disponible uniquement en format téléchargement, MULTNOMAH est un album assez intéressant qui propose du bon rythme dans des styles Rock, Techno et Électronica qui sont bien conçus. Fait assez intéressant, Yarred possède un son très personnel qu'il agrémente en fouillant dans sa banque d'influences. Et non son contraire! J'ai bien aimé, c'est pas compliqué et c'est très bien fait…

Sylvain Lupari (31/05/20) ***½**

Disponible au Yarred Bandcamp

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